L’Algérie considère que le Maroc, en se retirant du Sommet arabo-africain, veut diviser l’Afrique !
Suite à la décision du Maroc, et de 8 autres pays arabes, de se retirer du Sommet Arabo-africain qui s’est tenu hier à Malabo en Guinée Equatoriale, le gouvernement algérien accuse le Maroc d’avoir des visées de division sur l’Afrique. Ce sont là du moins les propos du Ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, relayés par une partie de la presse algérienne.
Pour le responsable algérien, « ce retrait n’a pas eu d’impact sur le sommet afro-arabe », bien que 5 des 6 Etats du Conseil de Coopération du Golfe aient boycotté la réunion, constituant les bailleurs de fonds principaux de cette rencontre. Le ministre poursuit que « l’Afrique a démontré, à travers cette position unanime, qu’on ne touche pas aux fondements de cette organisation. La République arabe sahraouie démocratique (RASD) est un membre fondateur de l’Union africaine. Et aucune adhésion ne peut se faire au détriment du principe fondateur de l’Union africaine. Je crois que tout le monde a bien reçu le message et tout le monde doit bien en tirer les conséquences. Le Maroc a demandé le retrait de la RASD avant de demander le report du sommet. Il ne l’a pas obtenu. Dans ce forum qui regroupe une soixantaine de pays, sept se sont retiré. Mais 54 pays africains et les deux tiers de la Ligue arabe étaient présents ».
Le site Tsa-Algérie, très proche des cercles de pouvoir à Alger, a été encore plus direct, dans un article intitulé « le jeu dangereux du Maroc en Afrique », dans lequel il est dit, clairement, qu’ « en décidant de se retirer de ce sommet, le royaume a réussi à semer la division entre les pays africains et arabes et tenté de diviser l’Afrique, en mettant ses alliés devant un choix difficile. Mais il a fortement compromis ses chances d’adhérer à l’Union africaine où siège la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Et le sommet de Malabo a confirmé les véritables objectifs derrière la demande marocaine d’adhérer à l’Union africaine ».
Et pour être encore plus explicite, l’auteur de l’article précise qu’ « il ne s’agit pas, comme le prétend le roi Mohammed VI, de prendre part au développement de l’Afrique, mais bel bien d’obtenir au mieux l’exclusion du Sahara occidental de cette organisation, ou, au pire, de pulvériser l’Union africaine et de diviser l’Afrique, entre les pro et anti indépendance du Sahara occidental ».
Articles Similaires
Commentaires