L’Algérie en deuil… pour Fidel Castro
Suite à l’annonce de la mort du Lider Maximo, alias Fidel Castro, qui a dirigé son pays Cuba de 1959 à 2008, soit près d’un demi-siècle, les réactions des pays du monde ont été mitigées, sauf en Algérie qui a décrété un deuil de 8 jours !
« Le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, a décrété samedi un deuil national de huit (08) jours sur l’ensemble du territoire national, à compter de dimanche 27 novembre 2016, à la suite du décès de l’ancien chef d’Etat cubain, Fidel Castro Ruz, leader historique de la Révolution cubain », annonce sobrement un communiqué de la présidence à Alger. Drapeaux en berne et suspension de plusieurs activités festives au menu, dans un pays où la grande majorité des habitants ne connaissait de Castro que le nom, mais un nom sanctifié par la presse officielle…
A titre de comparaison, l'Algérie du même Bouteflika avait décrété pour le décès de Hassan II en 1999 un deuil de ... trois jours. et pour la mort de son ancien chef d'Etat, Cuba a décidé d'un deuil de neuf jours, à peine un de plus qu'Alger !
A la radio, les émissions musicales ne sont plus diffusées, mais on maintient certains festivals culturels, comme le festival du film international d’Alger. Sa commissaire explique très sérieusement que la culture faisait partie des acquis du castrisme, occultant les dizaines d’arrestations d’artistes de tous genres par le régime du défunt Fidel, repris et prolongé par son jeune frère Raul qui lui a succédé.
La décision du deuil a été prise par le président Bouteflika lui-même, en raison de l’amitié et de la connivence qui l’ont toujours lié à Castro. En effet, en 1963, Fidel Castro avait envoyé ses médecins à Alger pour remplacer leurs confrères français partis après l’indépendance, et ils y sont toujours, surtout dans le sud du pays. Et en 1963 toujours, lors de la guerre des Sables, Cuba envoyait des armes et des soldats pour soutenir l’armée algérienne contre les troupes marocaines. Dix ans plus tard, Fidel Castro est accueilli à Alger par une foule en liesse lors de la Conférence des pays non-alignés.
« Je perds personnellement, un ami et un compagnon de plus d’un demi-siècle », a déclaré dans un communiqué le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, dont le grand tort, qui lui est reproché de plus en plus par une partie de la classe politique de son pays, est de vouloir faire avancer le pays, les yeux rivés sur le passé…
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