Quand Baddou Zaki étrille Hervé Renard…

Quand Baddou Zaki étrille Hervé Renard…

Lundi 16 janvier, le Maroc entrait dans la compétition africaine de football, la CAN 2017, et perdait contre la modeste équipe de la République démocratique du Congo. Le public s’est énervé, tout le monde s’est pris à douter, et Baddou Zaki est sorti de sa réserve pour attaquer son successeur.

« La défaite était méritée, et si l’équipe marocaine a perdu, c’est qu’elle l’a cherchée »,  a déclaré l’ancien sélectionneur marocain, qui est arrivé avec son équipe en finale de la CAN 2004 en Tunisie, avant de s’incliner contre cette dernière. Et pourquoi elle l’a cherché ? Zaki apporte sa réponse : « On s’est trompé dans le choix des joueurs et la programmation des matchs amicaux de même que le choix des Émirats pour effectuer le stage de préparation était une erreur évidente… Hakim Ziyech pouvait apporter ses qualités d’attaquant. C’est moi qui l’avait pris aux Néerlandais ». L’amertume est là, certes, chez ce technicien marocain qui entraîne aujourd’hui une équipe algérienne… L’amertume, mais aussi une certaine forme de justesse dans le propos.

Pour Zaki, le Maroc, bon dernier de son groupe, a encore, sur le papier, ses chances de se qualifier pour le second tour, bien qu’il s’interdise de « rêver », expliquant qu’à son sens les équipes du Togo et de la Côte d’Ivoire sont plus solides que la sélection marocaine. Et il n’est pas le seul à refuser de rêver, puisque selon al Ahdath al Maghribiya, le président de la fédération de foot marocaine Fouzi Lekjaâ aurait informé Hervé Renard que l’objectif est d’atteindre le second tour, alors qu’initialement, il fallait se hisser en demi-finale.

Le défenseur vedette du Maroc Mehdi Benatia dit la même chose : « Le prochain match est déjà décisif, on n’a pas le choix. Pour espérer passer, il faut arracher la victoire. C’est clair. L’objectif pour le Maroc cette année, c’est de sortir de la poule, donc il faut faire deux victoires après cette défaite ».

Les chances du Maroc sont  en effet assez réduites d’accéder à ce second tour, avec la désillusion congolaise, mais il arrive que des équipes commençant mal une compétition gagnent en puissance avec les autres rencontres. Il est permis d’espérer, donc, et même, peut-être, de « rêver ».

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