Malgré les aléas et les tensions, reprise de la croissance économique en 2017
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- 03 juillet 2017 --
- Economie
La croissance économique nationale se serait accélérée au deuxième trimestre 2017, pour s'établir à 4,8%, au lieu de 3,8% un trimestre auparavant, selon le Haut-commissariat au Plan. Cette performance aurait été particulièrement dopée par la progression de 17,4% de la valeur ajoutée agricole, au lieu de +14,2% le trimestre précédent.
Pour sa part, le creusement du déficit commercial se serait atténué au deuxième trimestre 2017 (+5,6%, au lieu de +19,3% un trimestre auparavant), en raison d'une progression moins vigoureuse des importations par rapport au trimestre précédent, alors que le taux de couverture se serait situé à 53,2%, relève le HCP.
En effet, la consommation finale aurait été le principal moteur de l’activité économique au deuxième trimestre 2017, contribuant pour environ 2,4 points à la croissance globale du PIB, au lieu de +1,6 point un an plus tôt, estime la même source.
La croissance de l’investissement serait restée soutenue au deuxième trimestre 2017, bien qu’en ralentissement par rapport à la même période de l’année passée. En rythme annuel, elle aurait atteint +5,5%, ramenant ainsi la contribution de l’investissement à +1,7 point à la croissance globale du PIB, au lieu de +2,4 points l’année passée.
Par ailleurs, le document fait ressortir que les industries manufacturières auraient poursuivi leur redressement pour le troisième trimestre successif, affichant un accroissement de 2,5%, au deuxième trimestre 2017, au lieu de -0,2%, la même période de l’année précédente.
Cette évolution aurait été le fait de la poursuite du dynamisme des industries chimiques et parachimiques (+6,8%), d’une part, et de la reprise des industries alimentaires de 3,2%, d’autre part, au lieu de -3,8%, une année auparavant.
Sur un autre volet, le HCP estime que le rythme de progression des prix à la consommation aurait sensiblement ralenti au deuxième trimestre 2017, pour se situer à +0,3%, en glissement annuel, au lieu de +1,3% au premier trimestre.
Ce ralentissement, explique-t-on, serait la conséquence de la baisse de 0,9% des prix des produits alimentaires, suite au fléchissement des prix des produits frais. Dans le même sillage, le rythme de croissance des prix des produits non-alimentaires aurait décéléré, passant de +1,7% à +1,2% au deuxième trimestre, suite notamment au léger repli des prix des produits énergétiques.
S'agissant des crédits bancaires, ils auraient poursuivi leur amélioration, portés notamment par la hausse de 5,8% des crédits à l’équipement et de 4,8% des crédits à la consommation des ménages. Dans ce sillage, les taux d’intérêt interbancaires et ceux des adjudications des bons du Trésor auraient augmenté, par rapport à l’année précédente, mais sans pour autant s’écarter du taux directeur. Le taux moyen interbancaire se serait élevé de 17 points de base et celui des adjudications des bons du Trésor à deux et à cinq ans auraient bondi de 36 et 46 points, respectivement, précise le document.
Le besoin de liquidité des banques se serait, de son côté, remarquablement creusé au deuxième trimestre 2017, sous l’effet du repli des réserves internationales nettes. Le rythme de croissance de la masse monétaire aurait, ainsi, ralenti, par rapport à celui de l’année précédente, se situant à 5,6% en glissement annuel.
D'après le HCP, cette croissance aurait été atténuée par « la baisse inattendue des avoirs extérieurs sous l’effet notamment des achats massifs des devises sur le marché de change, sous forme d’opérations spéculatives à la veille de la migration vers la flexibilité du régime de change, prévue au troisième trimestre 2017 ».
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