La croissance économique serait de 4,1% en 2017, et 3% en 2018

La croissance économique serait de 4,1% en 2017, et 3% en 2018

Le Conseil de Bank al-Maghrib a tenu sa dernière réunion trimestrielle de l’année ce mardi 19 décembre pour les évolutions récentes de la conjoncture économique et les projections macroéconomiques de la Banque pour les deux prochaines années. La croissance économique du royaume s’établirait à 4,1% pour 2017 mais sous l’hypothèse de campagnes agricoles moyennes, la croissance globale ralentirait à 3% en 2018 avant de s’accélérer à 3,6% en 2019.

L’inflation

Pour l’inflation, le Conseil a noté que la tendance baissière de l’inflation au cours des premiers mois de l’année s’est inversée depuis le mois d’août, résultat en grande partie de l’atténuation du recul des prix des produits alimentaires à prix volatils. L’inflation devrait terminer l’année sur une moyenne de 0,7%, après 1,6% en 2016, et à moyen terme, elle augmenterait tout en restant à des niveaux modérés, pour se fixer à 1,5% en 2018 et  1,6% en 2019.

La demande

Du côté de la demande, sa composante intérieure se consoliderait avec notamment une reprise de l’investissement, tandis que la contribution des exportations nettes à la croissance ressortirait légèrement négative.

Le marché du travail

Sur le marché du travail, les données du 3ème  trimestre montrent une relative amélioration de la situation par rapport au même trimestre de 2016, avec une création de 89.000 emplois dont plus de la moitié dans le secteur agricole. En parallèle, le marché a connu une entrée nette de 131.000demandeurs d’emplois, avec toutefois une nouvelle baisse du taux d’activité de 0,3 point à 45,5%. En conséquence, le taux de chômage s’est légèrement accru de 10,4% à 10,6% au niveau national et de 14,5% à 14,9% en milieu urbain.

Le compte courant

Par ailleurs, et tenant compte d’une entrée de dons du Conseil de Coopération du Golfe autour de 8 milliards de DH, le déficit du compte courant devrait terminer l’année 2017 à 3,6% du PIB, au lieu de 4,4% en 2016, et les réserves de change avoisineraient 239 milliards de DH, soit l’équivalent de 5 mois et 24 jours d’importations.

Le déficit budgétaire

Enfin, le déficit budgétaire devrait se situer au terme de 2017 à 3,5% du PIB. Pour les deux prochaines années, l’ajustement budgétaire se poursuivrait conformément aux objectifs du Gouvernement, le déficit devant se situer autour de 3% du PIB.

 

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