Le Maroc a besoin d’une croissance de plus de 6% pour stabiliser le chômage
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- 04 mai 2018 --
- Economie
Pour stimuler la croissance, il faudra selon le FMI accélérer le rythme des réformes structurelles afin de permettre au secteur privé de prospérer et de générer les emplois nécessaires.
Dans un nouveau rapport, le Fonds monétaire international (FMI) souligne que les retards dans la mise en œuvre et l’achèvement des réformes structurelles au Maroc continuent de plomber la croissance. Après un ralentissement à 3,1% cette année, un rebond à 4% pour le pays se profile pour 2019. Néanmoins, ce taux de croissance reste trop faible pour exercer un réel effet à la baisse sur le chômage, en particulier chez les jeunes.
La valse des chiffres sur des prévisions de croissance au Maroc se poursuit. Avec un dénominateur commun, puisque toutes tablent sur un ralentissement. La dernière en date émane du Fonds monétaire international qui a publié mercredi son nouveau rapport sur les Perspectives économiques régionales – Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (MOANAP). Dans cette étude, le FMI indique que la croissance va fléchir à 3,1% cette année, après 4,2% en 2017, soit 1,6 point de moins que la moyenne des pays importateurs de pétrole de la région MOANAP (+4,7% en 2018).
Les prévisions du FMI pour le Maroc en 2018 se situent entre celles des institutions nationales et internationales, dont 2,8% prévus par le Haut Commissariat au Plan (HCP), 3% par la Banque mondiale, 3,1% par la Banque africaine de développement, 3,2% par le gouvernement et 3,3% par Bank Al-Maghrib et le Centre marocain de conjoncture (CMC). Selon le FMI, les retards dans la mise en œuvre et l’achèvement des réformes structurelles au Maroc continuent de plomber la croissance. Un rebond à 4% pour le pays se profile pour 2019.
Néanmoins, à l’instar des autres pays importateurs de pétrole de la région MOANAP, ce taux de croissance reste trop faible pour exercer un réel effet à la baisse sur le chômage, en particulier chez les jeunes. Compte tenu d’une croissance annuelle de la population active prévue de 2,2% au cours des cinq prochaines années, les pays importateurs de pétrole de la région MOANAP auraient besoin d’une croissance annuelle du PIB de 6,2% pour maintenir le taux de chômage à son niveau actuel de 10% en moyenne.
La rédaction
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