Festival de Cannes : « Une affaire de famille » du Japonais Hirokazu Kore-eda décroche la palme d'or

Festival de Cannes : « Une affaire de famille » du Japonais Hirokazu Kore-eda décroche la palme d'or

Clap de fin sur ce 71e du Festival de Cannes qui, pendant 12 jours, a dévoilé des artistes et des films du monde entier. Sur la scène du Grand Théâtre Lumière, le maître des Cérémonie, Edouard Baer, a accueilli le Jury des Longs Métrages présidé par Cate Blanchett, pour l’annonce du Palmarès 2018.

La manifestation s’est achevée sur les Marches rouges, où les lauréats et le Jury ont rejoint Sting et Shaggy pour une surprise musicale Live !

Palme d’or : « Une affaire de famille » du Japonais Hirokazu Kore-eda (Photo).       Première palme d'or japonaise depuis « L'Anguille » de Shohei Imamura en 1997, « Une affaire de famille » raconte l'histoire d'une famille qui vivote et chaparde dans les magasins, qui recueille une fillette maltraitée.

Grand prix : Spike Lee décroche son premier prix cannois avec « BlacKkKlansman».Tiré d’une histoire vraie, «Blackkklansman» raconte comment, dans les années 1970, un agent de police noir a infiltré le Ku Klux Klan.

Absent du Festival de Cannes depuis 27 ans, l'Américain signe un film pamphlet où le réalisateur de Brooklyn dénonce à la fois le racisme, l'extrême droite et le président américain Donald Trump.

Dans un palmarès qui a distingué deux des trois réalisatrices en compétition, la Libanaise Nadine Labaki a reçu le prix du jury pour « Capharnaüm », un film sur l'enfance abandonnée à travers l'histoire d'un gamin laissé pour compte qui attaque ses parents pour lui avoir donné la vie.

En recevant son prix, la cinéaste a lancé un vibrant appel à « ne plus continuer à tourner le dos et rester aveugle à la souffrance de ces enfants qui se débattent comme ils peuvent dans ce capharnaüm qu'est devenu le monde ». « Je voudrais vous inviter à réfléchir, parce que l'enfance mal aimée est à la base du mal dans le monde », a-t-elle ajouté.

Déjà primé par « la Queer Palm », ce film sera sur les écrans le 10 octobre. « Girl » suit Lara, 15 ans, qui rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais ce corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née garçon.

Le prix du scénario : Ex-aequo l’Italienne Alice Rohrwacher pour « Heureux comme Lazzarro » et les Iraniens Nader Saeivar et Jafar Panahi pour « 3 visages ». Interdit de voyager, l’iranien Jafar Panahi, 57 ans, n'avait pas pu venir défendre son film et n'a pas pu non plus venir collecter son prix, qui a été remis à sa fille.

Prix de la meilleure actrice : l'actrice kazakhe Samal Yeslyamova, décroche le prix pour son rôle dans le film «Ayka » de Sergueï Dvortsevoï, où elle interprète une réfugiée kirghize poussée aux dernières extrémités pour survivre, dans un Moscou noyé sous la neige.

Prix de la mise en scène : «Cold war » du réalisateur polonais Pawel Pawlikowski, l'histoire d'un amour tourmenté en pleine Guerre froide, tournée dans un superbe noir et blanc.

« C'est la première fois depuis longtemps qu'un film polonais est ainsi primé ici à Cannes, donc c'est une bonne nouvelle pour notre vieux pays. Et les bonnes nouvelles sont rares », a lancé le réalisateur en recevant son prix, décerné par le jury présidé par l'actrice australienne Cate Blanchett. Pawel Pawlikowski, 60 ans, avait reçu un Oscar en 2015 pour son précédent film « Ida ».

Un prix spécial est remis à Jean-Luc Godard, qui était en compétition avec « Le livre d’image ». Le réalisateur n’est pas présent à Cannes. Il avait d’ailleurs fait une conférence de presse surréaliste via... un téléphone portable.

Palme d’or du court-métrage: « Toutes ces créatures » de Charles Williams

« Un immense merci » déclare le réalisateur australien de 56 ans de ce court-métrage sur la compassion.

 

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