Financement du Trésor : des ressources « essentiellement internes »
- --
- 02 août 2018 --
- Economie
Le financement du Trésor est assuré essentiellement par des ressources internes, indique BAM dans son rapport annuel au titre de l’exercice 2017.
Le financement du besoin du Trésor au titre de l’exercice 2017 a été assuré par des ressources intérieures nettes à hauteur de 35,4 milliards de dirhams (MMDH), les concours extérieurs s’étant limités à un montant net de 3,3 MMDH, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
Au niveau du financement intérieur, les levées nettes sur le marché des adjudications ont atteint 26,7 MMDH en 2017 contre 19,9 MMDH un an auparavant, alors que les banques, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) ont augmenté leur détention de bons du Trésor de 17,6 MMDH, 13,2 MMDH et 3,3 MMDH, respectivement, indique BAM dans son rapport annuel au titre de l’exercice 2017.
En parallèle, les assurances et organismes de prévoyance sociale ont réduit leur stock de 8,3 MMDH, fait remarquer la même source, ajoutant que le Trésor a mobilisé à travers ses propres circuits un montant de 7,7 MMDH en 2017. Concernant le financement extérieur, le rapport fait ressortir que le Trésor a effectué des tirages bruts d’un montant de 16,6 MMDH, en hausse de 6,2 MMDH par rapport à 2016. Ces financements, précise BAM, proviennent de la Banque mondiale (5,5 MMDH), du Fonds Saoudien du Développement (4,7 MMDH), de la Banque Africaine du Développement (3 MMDH), du Fonds Monétaire Arabe (2,5 MMDH) et du Japon (711 millions de dirhams).
Le Trésor a également procédé au cours de l'exercice 2017, au remboursement de l’emprunt de 5,5 MMDH (500 millions d’euros) contracté sur le marché financier international en 2007, ce qui a porté le total des remboursements au titre de la dette extérieure à 13,2 MMDH. Par ailleurs, BAM fait savoir que l’endettement public direct a poursuivi sa tendance haussière avec une hausse de 0,2 point à 65,1% du PIB, sachant qu’il devrait être ramené autour de 60% du PIB à l’horizon 2021 conformément aux engagements du Gouvernement au titre de la ligne de précaution et de liquidité. La composante intérieure s'est alourdie de 4,8% et celle extérieure de 7,2%, représentant ainsi 50,7% et 14,4% du PIB respectivement.
Ainsi, l’encours de la dette publique aura progressé de 5,4% à 871,5 MMDH et son ratio au PIB aura augmenté de 0,4 point à 82%.
La rédaction
Commentaires