Les ressources environnementales financent les mafias et les terroristes (Interpol)
Cette source de revenu devance ceux générés par le trafic de drogue. Mafias, groupes rebelles et terroristes financés par des « crimes contre l’environnement ». Un rapport de l’organisation policière internationale Interpol, basé à Lyon, montre ce mercredi qu’il s’agit dorénavant de la première source de financement de ces réseaux.
L’exploitation et la taxation illégale de l’or, du pétrole et d’autres ressources naturelles par la criminalité organisée ou les groupes armés non-étatiques représente plus de 31 milliards de dollars par an (environ 27 milliards d’euros), précise ce rapport, intitulé « L’Atlas mondial des flux financiers illicites ».
Sur plus de 150 pages, il détaille plus de mille routes utilisées dans le monde pour les trafics et contrebandes de produits et de personnes. « Les conflits et le terrorisme sont aujourd’hui financés dans une proportion sans précédent par le crime organisé transnational et les revenus illicites tirés de l’exploitation des ressources naturelles », écrivent les auteurs dans leur introduction. Outre des experts d’Interpol, l’Organisation non gouvernementale (ONG) Global initiative against transnational organized crime et l’ONG norvégienne RHIPTO ont pris part à la rédaction.
L’exploitation illicite des ressources naturelles, comme l’or, les minerais, les diamants, le bois, le pétrole, le charbon de bois et les bêtes sauvages représente 38 % des revenus des groupes armés non-étatiques engagés dans des conflits. Leur deuxième source de revenus (28 %) est le trafic de drogue, 26 % sont constitués par les taxes illégales, les extorsions, les pillages, seulement 3 % par les donations extérieures et 3 % par les enlèvements contre rançon.
La rédaction
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