L'Inde salue la renonciation américaine au pétrole iranien et étudie la possibilité de continuer les achats

L'Inde salue la renonciation américaine au pétrole iranien et étudie la possibilité de continuer les achats

Après avoir obtenu une exemption des sanctions américaines, lui permettant temporairement de continuer à importer le brut iranien, New Delhi examine les détails de l’accord conclu avec les États-Unis.

L’Inde étudie la possibilité de continuer les achats de pétrole iranien après le rétablissement des sanctions américaines à l’encontre de la République islamique, lundi dernier, a fait savoir Ravish Kumar, porte-parole de la diplomatie indienne. L’Inde, aux côtés de la Chine et de la Turquie, fait partie des huit pays bénéficiant d’exemptions temporaires, tout comme la Corée du Sud, la Grèce, l’Italie, le Japon et Taïwan.

Le responsable s’est dit dans l’incapacité de révéler tous les détails de l’accord avec les États-Unis permettant de poursuivre les achats de pétrole. Il s’est également gardé de commenter le dispositif des transactions ultérieures avec Téhéran.

Washington, qui s’est retiré en mai de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, espère faire plier la République islamique grâce à sa campagne de «pression maximale» pour ensuite négocier un texte plus strict, qui puisse également mettre fin à la prolifération de missiles balistiques iraniens et à l’interventionnisme, jugé déstabilisateur, de Téhéran dans la région. Le Président iranien, Hassan Rohani, a, pour sa part, déclaré que son pays avait l’intention de «contourner avec fierté» les restrictions américaines.

L’Union européenne, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui comptent parmi les parties prenantes de l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, ont dit regretter le rétablissement des sanctions américaines et vouloir protéger les entreprises européennes qui font légitimement des affaires avec l’Iran. Le chef de la diplomate russe, Sergueï Lavrov, a estimé mardi que les sanctions américaines contre Téhéran n’étaient pas légitimes.

La rédaction

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