Hausse du prix du tabac: le directeur général de la SMT donne sa version

Hausse du prix du tabac: le directeur général de la SMT donne sa version

La débat sur la hausse du prix ne s’arrêtant pas, Antoine Dutheil de la Rochère (photo), directeur général de la Société Marocaine des Tabacs (SMT) est obligé de tenir une rencontre-presse pour s’expliquer sur les raisons de l'augmentation des prix des cigarettes appliqués depuis le 1er avril dernier.

D’entrée, Antoine Dutheil de la Rochère calme les ardeurs et déclare « nous ne sommes pas dans une évolution de prix très élevée », avant de reconnaitre que cette hausse s'agit d' « un choc pour l'ensemble des consommateurs ». Pour se disculper de toute responsabilité par rapport à cette décision, le DG de la SMT a rappelé le caractère étatique de la décision, « comme nous sommes une entreprise citoyenne, nous respectons cette décision ».

L’augmentation s'explique en grande partie par des raisons fiscales, ces dernières « dictent la politique commerciale des prix des opérateurs », a expliqué Dutheil de la Rochère, prenant l'exemple de la marque Marquise. « Celle-ci a augmenté de 23%, ainsi les taxes ont augmenté de 36% et le différentiel entre les deux, qui est la part de la SMT a baissé de 13% ».

Pour monsieur Antoine Dutheil de la Rochère, la SMT avait l'obligation d'acheter l'ensemble du tabac produit au Maroc, ce qui ne peut pas rester sans conséquence depuis la libéralisation du secteur. Malgré cela, « nous avons continué à accompagner les tabaculteurs et acheter la production du tabac, bien que la consommation du tabac brun ait chuté depuis deux ans depuis l'alignement de la fiscalité des cigarettes blondes et brunes. Cela nous a forcé à réduire l'achat de tabac brun et réduire l'achat du tabac produit au Maroc », détaille le DG de la SMT, qui confie s'être engagé vers d'autres cultures et posséder sept années de stock de tabac brun en raison de la chute des ventes liée à l'augmentation des prix.

Pour rappel, les prix de vente au public des tabacs manufacturés a été revu à la hausse depuis le 1er avril dernier, sous l'impulsion d'un arrêté ministériel repris par une circulaire de l'Administration des douanes et impôts indirects (ADII).

La rédaction

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