OPV d'IAM : Quelles sont les retombées ?

OPV d'IAM : Quelles sont les retombées ?

L'Etat marocain a décidé de céder dans les semaines à venir une part maximale de 8% du capital et des droits de vote de Maroc Télécom à travers des cessions de blocs d’actions et d’une offre publique de vente sur le marché boursier marocain. Quelles seront les retombées de cette opération stratégique aux niveaux micro et macro-économiques ?

En cédant une part maximale de 8% de sa participation de Maroc Telecom, l'Etat marocain gardera une part de 22%. Ainsi, en théorie, l'impact de cette cession sur l'organisation et la stratégie de l'opérateur sera quasi-nul, d'autant plus que le Royaume était plutôt un "sleeping partner" et que la stratégie était celle des Emiratis d'Etisalat. Rappelons que l’opérateur Etisalat détient, depuis 2014, la majorité des actions soit 53% du capital. Aussi, Abdeslam Ahizoune devrait rester à la présidence du directoire parce qu'il est nommé par Etisalat. Toutefois, rien ne peut annuler des éventuels changements stratégiques après la concrétisation de ladite opération financière.

En bourse, l’Offre publique de ventre (OPV) de Maroc Telecom  a provoqué la baisse mécanique de son cours et du MASI vu l'arbitrage logique de la part des institutionnels surtout que le titre est présent dans tous les portefeuilles. En effet, le Masi a terminé la séance du 31 mai dernier, journée de l'annonce de l'OPV d'IAM, dans le rouge avec une baisse de 0,42%, et ce, malgré la hausse constatée depuis le début de séance. Toutefois, à moyen terme, une telle cession est positive car elle permet de démarcher des investisseurs étrangers et d'améliorer la liquidité de la plus grande capitalisation boursière. Notons à ce titre, que la capitation de l'opérateur historique s'élève à près de 120 milliards de DH.

Sur le volet macro-économique, la cession du Royaume d’une part maximale de 8% du capital de Maroc Télécom,  à travers des cessions de blocs d’actions et d’une offre publique de vente  devrait permettre de soulager l’Etat de difficultés financières lourdes, en fournissant des fonds pour faire face à la dette publique estimée à 68% du PIB. D'ailleurs, c'est une opération qui rentre dans le cadre de la stratégie du gouvernement visant à relancer des privatisations pour un montant objectif de 10 milliards de DH.

K. El Fatouaki

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