ADSL : La Cour des comptes demande la fin du monopole de Maroc Telecom

ADSL : La Cour des comptes demande la fin du monopole de Maroc Telecom

Dans son dernier rapport sur l’évaluation des services publics en ligne, la Cour des comptes estime que le monopole de Maroc Telecom sur l’internet fixe (ADSL) nuit grandement au développement des services en ligne. A cause d’une absence de concurrence dans ce segment de marché, celui-ci n’a évolué que de 20% en 18 ans. De 1999 à 2017, le parc d’abonnés au fixe est passé de 1,5 million d’abonnés à environ 1,8 million d’abonnés.

D’après la Cour des comptes du Maroc, c’est par les réseaux fixes que passe le plus gros volume des données dans le monde. « Les réseaux fixes demeurent le moyen d’utilisation d’internet le plus important dans les pays développés, particulièrement en urbain. Les réseaux du fixe large bande représentent en particulier les services adéquats et préférés des organismes publics et privés de moyenne et grande taille. Dans ce sens, les pays développés continuent à améliorer leurs infrastructures fixes à large bande, en particulier par l’installation des réseaux en fibre optique ».

Toujours à cause du refus de l’opérateur historique de dégrouper, comme l'a prescrit l’Autorité nationale de réglementation des télécommunications (Anrt), « le marché des liaisons louées n’a pas non plus évolué. Or, ce genre de liaisons est indispensable pour l’évolution des offres des entités véhiculant de gros volumes de données et abritant des applications en interne et les administrations développant des services en ligne », indique la Cour des comptes.

« La comparaison avec les pays de l’UE, effectuée sur un panier de 15 services importants, montre que le Maroc réalise de bons niveaux de maturité sur 8 services, dont les services liés aux impôts (IR, IS et TVA) et aux droits de douane. En revanche, les 7 autres services restent loin de la moyenne européenne dans leurs niveaux de maturité, notamment ceux relatifs à la demande de documents personnels, l’immatriculation des voitures, l’immatriculation des sociétés et la transmission des données statistiques des sociétés à l’organisme chargé des statistiques », souligne la Cour des comptes du Maroc.

Le Maroc qui a atteint en 2014 son meilleur niveau dans le classement des Nations unies sur l’e-gouvernement (EGDI) -  il était passé du 115ème rang en 2008 au 30ème rang en 2014 sur un total de 193 pays - a régressé au 78ème rang en 2018. Dans les composantes « Capital humain » et « Infrastructure IT » du classement, le niveau du Maroc n’a pas beaucoup évolué et est demeuré dans le bas du tableau du classement mondial : 104ème dans l’Infrastructure IT et 148ème dans le Capital humain.

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