Fonds vert pour le climat: la CDG bénéficiaire d'un financement

Fonds vert pour le climat: la CDG bénéficiaire d'un financement

Le groupe des 24 banques de développement national et régional du monde veut se donner les moyens de ses objectifs. Ces institutions, regroupées sous la bannière de l’International Development Finance Club (IFDC), ont scellé avec le Fonds vert pour le climat (GFC) une déclaration de partenariat pour lutter ensemble contre le changement climatique. Une priorité qui s’impose d’elle-même et qui pose ainsi la problématique des financements.

200 milliards de dollars américains de financement climatique. C’est la dépense annuelle du groupe mondial des 24 banques de développement national et régional, qui comprend la Caisse de dépôt et de gestion marocaine (CDG). Ces institutions sont regroupées sous la bannière de l’International Development Finance Club (IFDC), dont les membres du comité de pilotage se sont retrouvés à Casablanca les 26 et 27 juin pour leur réunion annuelle 2019. Une rencontre qui s’est voulue porteuse d’actions concrètes en faveur du développement durable, puisque l’IFDC et le Fonds vert pour le climat (GFC) ont signé, le 26 juin, une déclaration de partenariat pour lutter ensemble contre le changement climatique. Un engagement collectif pour les membres de partager les connaissances pour le financement et l’action climatique, l’intégration des considérations climatiques dans le portefeuille des institutions financières et la facilitation de l’accès aux ressources du Fonds vert à travers le co-financement des membres de l’IDFC et leur soutien à des activités de renforcement des capacités.

«Le sujet du développement durable est inscrit dans l’ADN de nos institutions. Celles-ci ont la responsabilité de contribuer à l’effort collectif des Objectifs de développement durable (ODD) et bien sûr du climat à travers l’orientation des flux financiers publics et privés vers ce type de financements», souligne Hamid Tawfiki, directeur général de CDG Capital membre fondateur de l’IFDC depuis 2011.

Plus qu’un simple chantier inscrit dans l’agenda de l’IDFC, le plus grand pourvoyeur mondial de financements publics pour le développement et le climat (avec des actifs cumulés s’élevant à 4.000 milliards de dollars américains et des engagements annuels supérieurs à 850 milliards de dollars), le financement des ODD émane, selon Hamid Tawfiki, d’une demande sociale : «et c’est là où il y a urgence. Au sein de l’IDFC, nous travaillons sur l’alignement des acteurs sur l’Accord de Paris. Nous avons aussi créé un instrument de renforcement des capacités pour plus de financements positifs dédiés à la lutte contre le changement climatique», explique le DG de CDG Capital.  Beaucoup de moyens et de capacités financières, mais qui demeurent, selon Rémy Rioux, président d’IDFC et DG de l’Agence française de développement (AFD) «insuffisants face aux défis actuels». Car, pour lui, il faut plus de milliards pour le climat et le développement durable : «Nos institutions grandissent et grossissent, d’où une très grosse capacité financière pour atteindre les ODD. Nos institutions connaissent les marchés, les entreprises, les autorités politiques et les villes et doivent donc constituer une plateforme destinée à promouvoir et exploiter les investissements solidaires de développement à travers le monde», insiste Rémy Rioux.

Encore du chemin à parcourir donc pour les membres de l’IFDC, dont le partenariat avec le Fonds vert pour le climat, est parti pour accélérer le rythme des réalisations. Au cours des cinq années de sa période initiale de mobilisation des ressources, le Fonds a constitué un portefeuille évalué à 5 milliards de dollars américains, comprenant 102 projets dans 97 pays en développement. Le GFC fournit également un appui au renforcement des capacités à plus de 120 pays, notamment des fonds de préparation destinés à faciliter l’accès au financement international pour le climat et le soutien à la programmation par pays et aux plans nationaux d’adaptation.

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