TPE : Des professionnels appellent à la mise en place d'une charte spécifique

TPE : Des professionnels appellent à la mise en place d'une charte spécifique

Les participants à une rencontre nationale sur les Très petites entreprises (TPE), tenue récemment à Rabat, ont appelé à la mise en place d'une charte spécifique à cette catégorie d'entreprises qui inclut sa définition juridique exacte.

Réunis dans le cadre de cette rencontre initiée par la Confédération Marocaine de TPE-PME, les participants ont débattu des moyens de remise à niveau des TPE dans le but d’en faire un levier de développement durable et un outil efficace pour l’auto-emploi, indique la Confédération dans un communiqué.

Les participants ont également mis en évidence la nécessité de donner la parole à la Confédération Marocaine de TPE-PME en tant que représentant des TPE-PME pour pouvoir défendre cette catégorie d’entreprises et relater ses avis sur tous les sujets la touchant de près ou de loin en lui assurant une représentativité significative au sein de tous les conseils d’administration d’organismes tel que Maroc PME, la CNSS, la Caisse Centrale de Garantie, Finéa (filiale du groupe CDG), le Conseil Économique, Sociale et Environnemental, la Commission Nationale des Investissements et ses antennes provinciales ou encore le Comité National de l’environnement des affaires.

Ils ont également souligné la nécessité de définir, via un texte organique, les modalités d’accès des TPE au soutien financier de l’État et des établissements publics tout en stipulant clairement via des textes de loi les garanties et les modalités à mettre en place pour bénéficier dudit soutien.

En outre, les participants ont plaidé pour la mise en place de nouveaux mécanismes de partenariat public-privé qui portent sur la consolidation et le développement des TPE ainsi que de l’auto-entrepreneur.

Les participants ont aussi plaidé à consacrer une enveloppe subventionnelle annuelle aux TPE employant au moins 3 personnes et participant ainsi à résorber le nombre de jeunes en recherche d’emploi et à permettre aux TPE de bénéficier de financements publics pour les formations techniques proportionnelles à la production et à la valeur ajoutée en vue de les aider à améliorer leurs performances et hisser le niveau de qualité de leurs services.

Par ailleurs, ils ont recommandé d’exonérer les TPE exportatrices qui contribuent à améliorer la balance commerciale des droits de douane.

S’exprimant à l’ouverture des travaux de cette rencontre tenue sous le thème « TPE, du discours à la réalité », le président de la Confédération, Abdellah El Fergui a souligné que les TPE qui emploient moins de 10 salariés et réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 3 millions de dirhams constituent une frange importante du tissu économique marocain.

Cette catégorie d’entreprises constitue la moitié des sociétés immatriculées au registre de commerce et contribuent fortement à la lutte contre la précarité et au renforcement de l’intégration sociale, a noté M. El Fergui.

En effet, la TPE fait face aujourd’hui à plusieurs contraintes liées essentiellement aux difficultés de financement, à la mise à sa disposition de garanties, au retard de paiement, à l’accès aux commandes publiques et au foncier, au faible niveau de gouvernance et à la mauvaise gestion des risques dans les domaines de management, auxquels s’ajoute le manque d’accompagnement sur le terrain, constate la Confédération.

De même, les TPE, qui représentent plus de 95% du tissu économique national, constituent la pierre angulaire pour l’élaboration d’un modèle de développement à même de hisser le Maroc parmi les pays émergents et de réaliser, par la suite, un décollage effectif dans lequel l’entreprise marocaine jouera un rôle de premier plan, ajoute la Confédération.

Ont notamment pris part à cette rencontre le Chef de gouvernement Saad-Eddine El Othmani, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance Lahcen Daoudi, la représentante résidente de la Banque africaine de développement au Maroc Laila Farah Mokaddem et le directeur général de la Caisse centrale de garantie Hicham Serguini.

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