Faillite de Thomas Cook : l'OMT évalue les pertes

Faillite de Thomas Cook : l'OMT évalue les pertes

L’Office national marocain du tourisme (ONMT) se veut rassurant, même si 40% des 102.000 clients contractuels ne viendront pas. Pour sauver les meubles, il examine avec la profession les moyens de rebondir.

Au Maroc, comme dans le reste du monde, il faudra du temps pour surmonter le choc et les dégâts liés à la chute du légendaire Thomas Cook. «Le tour-opérateur figurait parmi les principaux acteurs du tourisme international au Maroc, même si sa part s’érodait au fil des années. Son objectif contractuel avec l’ONMT en 2019 se chiffrait à 102.000 clients tous marchés confondus, avec la mise en place en propre de 50.000 sièges aériens charters dédiés exclusivement à sa clientèle britannique et belge», détaille l’ONMT dans un communiqué.

Jet Tours, le représentant du groupe dans le Royaume, attirait en moyenne pour le compte de Thomas Cook, 150.000 clients par an vers le Maroc. Autant de touristes en moins pour les prochaines saisons. À la date du 23 septembre, le voyagiste a drainé vers le Royaume quelque 61.200 clients et assuré 45.000 sièges. «L’arrêt d’exploitation de Thomas Cook met donc fin au contrat et ce sont quelques milliers de clients que cette situation risque de faire perdre au Maroc pour cette année 2019, puisqu’au 23 septembre, le voyagiste avait déjà réalisé 60% de ses objectifs en termes de clients et 90% des objectifs de sièges aériens», affirme l’Office du tourisme.

Outre le marché britannique (683.000 touristes reçus en 2018, totalisant 2,14 millions de nuitées), Thomas Cook avait aussi des engagements avec l’Office, sur les marchés allemand, belge ou encore français. Des objectifs qui partent en fumée. Mais pour rassurer les opérateurs, «l’ONMT est en train de prendre contact avec les hôteliers réceptifs de Thomas Cook afin d’étudier, ensemble, les plans d’action qui s’imposent pour récupérer les parts de marché perdues».

Pour les touristes qui ont dû écourter ou annuler leurs séjours, c’est évidemment la grosse déception. Un bon millier de vacanciers sur les 600.000 dans le monde sont «coincés» au Maroc et attendent d’être rapatriés. Selon la presse étrangère, l’opération de rapatriement a déjà démarré pour les touristes anglais.

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