Coronavirus : La Banque Mondiale envisage un déblocage de fonds

Coronavirus : La Banque Mondiale envisage un déblocage de fonds

La propagation du nouveau coronavirus s'est transformée en une contagion financière perturbatrice et exige une action rapide des décideurs et des organismes de réglementation.

Les faibles flux de trésorerie, l'augmentation de l'endettement et les évaluations tendues des entreprises avaient inquiété les analystes d'une récession mondiale imminente depuis l'année dernière. Mais personne n'a deviné qu'un micro-organisme pouvait être le déclencheur d'un choc financier mondial.

La propagation rapide du nouveau coronavirus à travers le monde menace de se transformer en une récession mondiale, alors même que les gouvernements et les banques centrales se démènent pour limiter le choc. Pour la plupart des autres pays, l'épidémie présente deux défis: contenir la propagation de la maladie tout en limitant l'impact économique dans une économie déjà en ralentissement.

Les pays en développement peuvent compter sur le Groupe de la Banque mondiale pour les aider à prendre les mesures nécessaires dans ces domaines. Son premier financement d’urgence, de 12 milliards de dollars, a pour objectif de contribuer aux efforts de renforcement des systèmes de santé et d’atténuation des conséquences négatives pour les populations et les économies. En fonction de la durée et de la gravité de l’épidémie, le Groupe de la Banque mondiale pourra débloquer une seconde enveloppe de financement pour se concentrer plus spécifiquement sur les effets économiques et sociaux.

Le premier financement mobilise toutes les capacités du Groupe — celles de la BIRD, de l’Association internationale de développement (IDA) et de la Société financière internationale (IFC) — dans le but de limiter les dégâts le plus rapidement possible. Ainsi, IFC s’est rapprochée de banques commerciales pour augmenter le financement du commerce et les lignes de fonds de roulement des entreprises. Elle apportera par ailleurs une aide directe à ses entreprises clientes, en se concentrant sur des secteurs stratégiques tels que les équipements médicaux et les produits pharmaceutiques, afin de soutenir les chaînes d’approvisionnement et de limiter les risques d’aggravation de la situation.

Mouhamet Ndiongue

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