Covid-19: l'économie mondiale vers un bouleversement
La pandémie du Coronavirus est venue rappeler la vulnérabilité de l’homme. Elle a aussi dévoilé les limites d’un système industriel qui, dès la fin de la deuxième guerre mondiale, s’est orienté vers une production qui s’avère aujourd’hui peu utile à l’homme. Trop de superflu, trop de consommation, trop de gaspillage.
L’Europe par exemple, qui a placé son destin industriel entre les mains de la Chine, se retrouve dépourvue de tout. Pas de masques, pas de respirateurs, pas d’alcool, pas de tests en quantités suffisantes et bientôt la pénurie de médicaments et de certains produits alimentaires pointera à l’horizon.
Dans l’après corona, deux choix s’offriront à l’humanité : reprendre le rythme insensé d’avant et aller à la ruine ou repenser l’ordre économique mondial avec comme priorité servir l’homme.
Il faudra dès lors réorienter nos industries vers les activités qui servent la vie, la santé, l’hygiène et l’épanouissement personnel. D’ailleurs depuis le début de la pandémie, l’industrie automobile, les avionneurs, l’armement, les loisirs, les produits de mode etc… ont tous été classés comme « activités non essentielles ». Seules les unités de production et de distribution alimentaire et pharmaceutique, donc essentielles à la vie, sont restées ouvertes.
Ce que le Maroc a fait en reconvertissant les activités de certaines de ses usines pour produire des masques, des respirateurs, du gel hydro-alcoolique, en incitant et en soutenant les secteurs de la vie (pêche, alimentation, agriculture) à continuer à tourner en dépit de la pandémie, est vanté même par nos adversaires comme la nouvelle panacée pour la croissance et la prospérité.
Un autre élément important est cette solidarité régionale, que le Maroc fait sienne depuis plusieurs années, qui devra être une composante essentielle de la politique étrangère des Etats.
Dans ce contexte d’adversité, alors que les pays européens adoptent la politique de « chacun pour soi », le Maroc tend la main à l’Afrique, conscient que le combat contre un virus ou toute autre menace, de quelque nature que ce soit, ne doit pas se limiter à des pays ou à des frontières.
Le coronavirus a touché l’Homme. Cet être humain vulnérable que Pascal avait comparé à «un roseau qu’une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer».
La préservation de l’espèce humaine face à l’actuelle pandémie et à d’autres catastrophes sanitaires, que les futurologues annoncent plus agressives, appelle une prise de conscience universelle de la nécessité impérieuse de repenser la pyramide des priorités dans le sens du bien être de tous.
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