Bank Al Maghrib: Le taux directeur maintenu à 2%
Bank Al Maghrib, a publié des données à jour sur les réserves de change et les taux d'intérêt directeurs du pays. Dans le même temps, elle a confirmé avoir fourni au secteur bancaire 91 milliards de dirhams du 7 au 13 mai 2020
Malgré la récession imminente consécutive à la pandémie du coronavirus au Maroc, la banque centrale a décidé de ne pas ajuster le taux directeur. Pour elle, la continuité est le moteur du développement économique positif souhaité après la fin de l'épidémie. La banque centrale a décidé de laisser le taux directeur à 2%. Certainement aussi pour ne pas stimuler l'inflation.
Les réserves nettes de change internationales du Maroc s'élevaient à 278,6 milliards de dirhams le 8 mai, soit une augmentation de 19,9% par rapport à la même période en 2019 et au début de l'année. La dévaluation de la monnaie nationale enregistrée après l'introduction de la nouvelle fourchette de fluctuation du taux de change ne s'est pas poursuivie de manière significative. Sur la période du 7 mai au 13 mai, le dirham s'est apprécié de 0,23% contre l'euro et de 0,89% contre le dollar.
La croissance claire et parfois surprenante des réserves de change doit faire l'objet d'un examen critique et est influencée par la définition des réserves. Les réserves internationales sont des actifs étrangers facilement accessibles et contrôlés par les autorités monétaires d'un pays. Selon le Fonds monétaire international (FMI), ils se composent de devises étrangères, d'autres actifs en devises étrangères, de réserves d'or, de droits de tirage spéciaux (DTS) et de positions de réserve du FMI.
Le bond de 19,9% est intervenu après que le Maroc a utilisé pour la première fois une ligne de crédit du FMI de 3 milliards de dollars. Lors de son passage au parlement le chef de gouvernement a annoncé qu’un projet de la loi de finances pour faire face aux conséquences de la pandémie de coronavirus et des échecs de sécheresse sera bientôt présenté. Les trois milliards de dollars américains correspondent à près de 50% de l'augmentation des réserves nettes de change.
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