Covid-19/ confinement : Cinq grandes entreprises ont perdu plus de 6,7 MMDH

Covid-19/ confinement : Cinq grandes entreprises ont perdu plus de 6,7 MMDH

L'économie marocaine a connu plusieurs hauts et bas en raison de la crise économique provoquée par le COVID-19, mais la banque a mis en place des mesures pour faire face à l'impact, telles que la réduction du taux directeur de 50 points de base supplémentaires, le ramenant à 1,5%.

Cette réduction fait suite à une baisse de 25 points de base du taux directeur en mars dernier, visant à «libérer pleinement le compte de réserve au profit des banques», a déclaré Bank al Maghrib.

Autre secteur, celui de l’industrie où le ministre de tutelle Moulay Hafid Elalamy  a annoncé devant la Commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants le 9 juin, que sur la base des indicateurs de Standard & Poor's, que les marchés marocains retrouvent leur position pré-COVID-19, constatant une baisse de 20% sur les transactions industrielles, contre les 30% attendus en mai.

Pour autant, les mesures restrictives visant à ralentir la propagation du coronavirus ont entraîné des pertes au niveau de grandes entreprises. Selon la Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP) lors d’un récent webinaire consacré à la relance post-Covid-19 du secteur des Etablissements et entreprises publics (EEP).s cinq plus grosses pertes de chiffre d’affaires ont été enregistrées par Royal Air Maroc (environ 1 milliard de dirhams par mois), l’ONEE (442 millions de dirhams), l’ONDA (307 millions de dirhams), l’ONCF (280 millions de dirhams) et Autoroutes du Maroc (176 millions de dirhams).

Au total, le manque à gagner en chiffre d’affaires dans ces cinq entreprises s’élève à 2,26 milliards de dirhams par mois de confinement, soit plus de 6,7 milliards de dirhams depuis le début de l’état d’urgence sanitaire

Il s'agit notamment du transporteur national RAM, qui perd jusqu'à 100 millions de dollars par mois, de la compagnie nationale d'électricité et d'eau avec 44 millions de dollars, de l'agence des aéroports avec 30 millions de dollars, de l'opérateur ferroviaire ONCF avec 28 millions et des autoroutes marocaines avec 17 millions.

Lors de cette rencontre, Abderrahmane Semmar n’a pas manqué de révéler que les «EEP ont adressé à l’Etat des demandes de soutien financier dépassant 16 milliards de dirhams, dont 10 milliards de dirhams à caractère urgent et dès 2020.» Soutiens multiformes, allant de la garantie jusqu’à l’injection de capitaux ou de subventions. Et pour cause. Le secteur des EEP, qui a contribué au Fonds Covid-19 par un apport de 9 milliards de dirhams, a subi de plein fouet le choc de la crise. Un choc qui a provoqué parfois, l’arrêt total comme ce fut le cas de la RAM dont la perte mensuelle de chiffre d’affaires est estimée à 1.058 millions de dirhams.

L'interdiction des vols internationaux a fait des ravages sur la RAM marocaine, qui avait sollicité une garantie de prêt d'État pour couvrir une partie des pertes.

 «Nous traversons la pire crise de notre histoire », regrette Abdelhamid Addou, PDG de RAM. Plus encore, la reprise n’est pas pour tout de suite. Elle se fera dans la durée sur une période de 36 mois, avant de retrouver une situation normale comparable à celle de 2019.  D’ici là, la route sera longue et pleine de turbulences, notamment en termes de contraction du  trafic, de la demande mondiale et de financements. En attendant, un plan de relance est en négociations avec les pouvoirs publics.

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