Rationalisation des dépenses publiques : vers une fusion entre l’ONCF et l’ADM
Le Maroc prévoit de réformer, fusionner ou dissoudre certains organes de l'État pour réduire leur dépendance à un budget de l'État touché par la pandémie de coronavirus, a déclaré le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohammed Benchaâboun.
Le plan pourrait inclure une fusion de l'Office National des Chemins de Fer (ONCF), et de la compagnie d'autoroutes ADM en une seule entité, a déclaré le ministre, Mohamed Benchaaboun.
Face à la crise du coronavirus dont l’issue est toujours incertaine, le gouvernement s'attend à ce que son l’économie du pays recule de 5% cette année, le déficit budgétaire atteignant 7,5% du produit intérieur brut et la dette du Trésor à 75,3% du PIB.
Pour anticiper sur une probable récession, l'État a déjà annoncé certaines mesures pour atténuer l'impact économique. Et dans son discours à la nation, la semaine dernière, le roi Mohammed VI a annoncé une relance de 120 milliards de dirhams, soit environ 11% du PIB.
La relance comprend 75 milliards de dirhams de prêts garantis par l'État aux entreprises privées et publiques et 45 milliards de dirhams en tant que fonds d'investissement stratégique pour financer des projets public-privé, a déclaré Benchaaboun.
Dans ce lot d’appui pour sauver les entreprises nationales, la RAM recevra 6 milliards de dirhams, dont 60% en injection directe de capitaux et 40% en prêts garantis par l'État.
Le plan du Maroc de généraliser la sécurité sociale en cinq ans garantirait une assurance maladie, des pensions de retraite et des indemnités de chômage pour tous, a-t-il déclaré.
Plus d'un tiers des travailleurs marocains travaillent déjà dans des entreprises non enregistrées sans protection sociale, effectuant des travaux manuels ou vendant dans la rue, ce qui représente 14% du PIB, selon l'agence de planification.
Par ailleurs, toujours dans un contexte de crise avec des perspectives incertaines, le chômage devrait grimper à 14,8% en 2020, contre 9,2% environ avant la pandémie.
Pour ce qui est de l'intention d'émettre une obligation internationale cette année. «Tous les préparatifs ont été faits», a dit le ministre sans donner plus de détails.
MN
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