Football: Y a t-il un problème au Wydad?
Dans une guerre juridique qui l'oppose à ses ex-employés, le président du Wydad de Casablanca égrène les revers.
C'est d'abord l'affaire opposant le président du Wydad, Said Naciri à son ex-employé Souleymane Sissoko dans lequel, l’ancien joueur accuse Naciri de “falsification de documents”, mais aussi de non-paiement à ses salaires et primes de match.
Dans cette affaire, le Tribunal Arbitral du Sport a condamné le WAC à verser à son ancien joueur 239 996 dirhams à titre de rémunération, plus un intérêt de 5% annuel à compter du 25 octobre 2017».
Pire, le président du WAC, Said Naciri pourrait être poursuivi par la FIFA en vue d’une enquête pour falsification de documents dont a été victime Souleymane Sissoko. Le Malien compte saisir la Commission Éthique de la FIFA.
En novembre 2020, le TAS a rejeté l’appel du Wydad concernant la décision de la FRMF à propos du conflit l’opposant à Houcine Ammouta et qui consiste à lui verser 6,2 millions de dirhams, avec qui il a gagné la Ligue des Champions en 2017,
Pour rappel, Houcine Ammouta avait porté son affaire devant la commission des litiges auprès de la Fédération royale marocaine de football en 2018. Le technicien marocain n’avait pas obtenu la prime relative au sacre du championnat, ni celle de la victoire en finale de la Ligue des champions africaine.
Dans le même jugement que l'affaire du Malien, Souleymane Sissoko, le couperet du TAS a aussi sévi. Le TAS a obligé le Wydad, à payer plus 5 millions de dirhams, à son ancien pensionnaire, le Libérien, William Jebor.
Cette décision a été prise en raison après que l'administration du Wydad a délibérément annulé son contrat de Jebor.
Le joueur, qui avait saisi le TAS, et avait demandé un dédommagement de 10,1 MDH. Finalement, l’instance d’arbitrage de la FIFA lui a accordé 2,1 MDH à titre d’arriérés de salaire, et 6,2 MDH pour rupture abusive du contrat le liant au Wydad, contrat qui s’étendait de 2019 à 2022.
La commission des litiges de la FIFA avait précédemment décidé que William Jebor devait être indemnisé d'un montant de 8, 34 millions de dirhams, avant que le TAS ne réduise le montant.
Ainsi, le Wydad est amené à décaisser plusieurs une fortune , au profit de ses anciens joueurs William Jebor et souleymane sissoko, ainsi que de l'entraîneur Houcine Ammouta.
Dans ces affaires au parfum de scandale où l'éthique foulée au pied par un club vitrine au Maroc voire en Afrique, il faut ajouter d'autres contentieux comme l'affaire Mehdi Qernas, mais surtout celle du technicien français René Girard qui réclame une compensation de 10 MDH en raison de la rupture de son contrat qu'il a jugé abusive.
Face à toutes ces affaires, précédées par d'autres, la responsabilité de la Fédération royale marocaine de football est engagée, car presque toutes les décisions d’abord ont été arbitrées par la Fédération en faveur du Wydad, pour ensuite être cassées par le TAS. S'il s'agit bien de contentieux juridique entre un club et ses employés, la récidive est clairement affichée et des réponses doivent être apportées.
Après les performances,il y a aussi une éthique dans le football, non seulement celle qui se reflète et est contenue dans les pratiques sociales, mais aussi celle qui est ancrée dans les normes juridiques.
Les principes de conduite recommandés ou réglementés pour ceux qui travaillent et agissent dans le monde du football professionnel sont inclus dans divers documents internationaux, tels que le Code d'éthique de la FIFA dans lequel, il est rappelé aux acteurs à son respect.
MN
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