CGEM: 2020 fut “une année de survie” pour le secteur privé (Chakib Alj)

CGEM: 2020 fut “une année de survie” pour le secteur privé (Chakib Alj)

Les répercussions de la crise de la Covid-19 sur le secteur privé et les moyens de les surmonter ont été au menu d’une rencontre de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc, tenue vendredi à Rabat.

Intervenant lors d’une réunion avec les membres de la CGEM de Rabat-Salé-Kénitra portant sur les difficultés que rencontrent les opérateurs économiques de la région, le président de la CGEM Chakib Alj, a relevé que 2020 fut “une année de survie” pour le secteur privé, mettant en exergue les différentes difficultés rencontrées par les entreprises en cette période critique.

Selon lui, plusieurs aspects sont à développer afin de relever les défis liés à la crise pandémique et les impacts néfastes qui en découlent. Le coût du foncier et de l’énergie, l’utilisation de l’économie verte, la valorisation du capital humain, l’assouplissement de la législation du travail et l’accessibilité aux moyens de financement sont indéniables pour stimuler la relance économique et promouvoir l’investissement, a-t-il souligné.

M. Alj a relevé l’importance de la mobilisation et de la solidarité entre les différentes composantes du secteur privé pour passer outre cette crise sanitaire, dont les répercussions se font ressentir dans la majorité des secteurs d’activité.

Il est nécessaire de promouvoir l’industrie locale afin de “booster l’industrie marocaine”, a-t-il estimé, mettant en avant les atouts du Royaume en termes d’attractivité des investissements directs étrangers (IDE).

Le Maroc dispose d’une situation géographique avantageuse, d’une stabilité politique, d’un bon classement doing business, d’infrastructures développées et de plusieurs accords de libre-échange (ALE) avec ses différents partenaires économiques et commerciaux, a-t-il affirmé, indiquant qu’il faut mettre à profit ces avantages pour améliorer la situation économique du secteur privé.

Par ailleurs, M. Alj a estimé que la situation du secteur informel au Maroc est préoccupante, au vu qu’elle constitue près de 50% du tissu économique national, insistant sur la nécessité de trouver une solution pérenne à ce phénomène économique et social.

Pour sa part, le président de la CGEM pour Rabat-Salé-Kénitra, Abdelkader Benkhaled, a relevé que la région occupe depuis 2004 la première place en termes du foncier mobilisé en appui au Plan Maroc Vert, ainsi qu’en termes de contribution à la valeur ajoutée des services non marchands.

La CGEM de Rabat-Salé-Kénitra s’est mobilisée pour l’accompagnement de ses membres en cette période exceptionnelle, à travers notamment des forums de questions et réponses auprès des différents partenaires tels que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Caisse centrale de garantie (CCG), la Banque populaire, la direction régionale des impôts ou encore la Direction régionale du travail.

En outre, M. Benkhaled a rappelé la création du comité post-Covid19, ayant pour objectif d’en faire un think-thank à spécificité régionale et devenir ensuite une force de proposition à l’horizon post-Covid19.

Il a de ce fait abordé quelques propositions de la CGEM de la région de Rabat-Salé-Kénitra, notamment la création dans chaque région d’une station “M” dédiée à l’innovation dans le domaine de la digitalisation, la répartition de la commande publique à qualité égale et prix égal sur au moins trois entreprises ou encore le maintien de l’élan de prévention sanitaire au sein des entreprises.

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