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Alors que les groupes bancaires marocains et français ont perdu du terrain en 2020, les grandes enseignes bancaires basées dans l’UEMOA continuent de grappiller des parts de marché. Coris Bank, NSIA Banque, et même UBA sont les grands gagnants, l’an dernier.
En 2020, Ecobank a maintenu sa place de premier groupe bancaire en termes de parts de marché dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), indiquent des données de la BCEAO, consultées par l’Agence Ecofin.
Si le cluster UEMOA du groupe bancaire basé à Lomé, 8 filiales, a gardé sa première place, il a cependant perdu du terrain, comme la plupart des acteurs du top 5 de 2019. Une tendance globale observée chez les plus importants groupes du classement qui fait le bonheur de nouveaux acteurs en pleine expansion comme Coris Bank International (CBI) ou NSIA Banque. Ainsi, les parts de marché d’Ecobank sont tombées, fin décembre 2020, à 10,7% contre 12,1% un an plus tôt.
Deuxième groupe bancaire dans l’Union, le français Société Générale, avec ses 5 filiales, dont la plus importante de l’UEMOA en termes d’actifs (SGCI), ne détient plus que 9,3% de parts de marché sur fond de recul. S’en suivent Bank of Africa (BOA), Atlantic Business International (ABI), le holding abidjanais du marocain Banque Centrale Populaire (BCP), maison-mère de Banque Atlantique, 9 filiales. Toutes ces enseignes ont cédé des parts de marché durant une année 2020, rythmée par la covid-19. Dans le box des entités ayant tiré profit de cette perte de vitesse des cinq plus importants groupes de l’Union, on compte le burkinabé Coris Bank International. Avec ses 7 filiales, la banque d’Idrissa Nassa, qui fait la progression la plus importante de la zone, passant de 6,1% de part de marché à 7,6%, est devenue le 5e groupe bancaire, déclassant le troisième groupe marocain de la zone, Attijariwafa Bank. L’ivoirien NSIA Banque réalise également une performance de rang en se positionnant à la 7e loge.
Oragroup, avec ses 5,7% de parts de marché, en progression, se classe 8e du classement. Quant à BNP Paribas qui a cédé une filiale au cours de l’année, ses parts de marché ont perdu 70 points de base pour tomber à 3,2%. La deuxième banque d’Europe cède ainsi deux places au classement.
Le nigérian UBA de l’homme d’affaires Tony Elumelu, grâce à sa stratégie d’expansion basée sur les solutions électroniques, et le malien BDM sont les deux entités bancaires ayant bénéficié de ce déclassement du mastodonte parisien.
Agence
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