Banque mondiale: la pollution nuit à la compétitivité et à la croissance économique
La Banque mondiale a alerté aux conséquences sur la croissance économique de la pollution qui provoque annuellement le décès prématuré de quelque 9 millions de personnes dans le monde, estimant que « l’inact
« Aujourd’hui, la pollution nuit à la compétitivité et à la croissance des économies. Demain, elle les condamnera », explique la directrice du pôle Environnement de la Banque mondiale, Valerie Hickey. Dans un blog, elle a expliqué qu’outre ses répercussions économiques, la pollution provoque le décès prématuré de quelque neuf millions de personnes dans le monde chaque année, dont sept millions sont imputables à la seule pollution de l’air.ion n’est plus une option ».
« Ce chiffre vertigineux équivaut au nombre de victimes de la COVID-19 depuis mars 2020. Les effets délétères de cette pollution sur la santé se chiffreraient à 8.100 milliards de dollars par an, soit 6,1 % du PIB mondial, entravant notre faculté à mener une vie productive », indique l’experte de l’institution financière internationale.
’après une étude de la Banque mondiale, une baisse de 20 % des particules PM2.5, particulièrement nocives pour les populations, irait de pair avec une hausse de 16 % du taux de croissance de l’emploi et de 33 % de la productivité du travail. Et pour cause, les « ravages » entraînés par la pollution ne se limitent pas à l’économie, ils affectent les écosystèmes desquels les populations pauvres tirent leur revenu, sapant toujours plus la capacité des communautés à s’extraire de la pauvreté.
« Sur terre comme en mer, la résilience des habitats et écosystèmes s’amenuise face au changement climatique, en raison des niveaux élevés de pollution », relève le blog qui cite les déchets plastiques qui « tue la biodiversité et pollue la chaîne alimentaire ». « Chaque année, 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans depuis les pays côtiers, un phénomène préjudiciable à la santé de nos océans et des espèces qu’ils abritent », note la responsable de la Banque mondiale qui alerte que les effets cumulés de la pollution mènent à une crise mondiale.
« Les économies linéaires d’aujourd’hui ont trop longtemps disjoint l’effet bénéfique du commerce et de l’industrialisation des dégradations qui en résultent. La doctrine du « croître aujourd’hui et dépolluer demain » chancelle face à la réalité des morts, des maladies et de la stagnation économique induites par la pollution », a-t-elle prévenu.
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