8 mars... le parcours des femmes marocaines est encore long

8 mars... le parcours des femmes marocaines est encore long

Le 8 mars, le monde se rassemble pour célébrer la Journée Internationale des Droits des Femmes. Cette journée symbolique, ancrée dans l'histoire des mouvements ouvriers du début du XXe siècle, est devenue un moment de réflexion et d'action pour l'égalité des sexes.

Partout dans le monde, des événements sont organisés pour commémorer les réalisations sociales, politiques et économiques des femmes, tout en mettant en lumière les inégalités persistantes auxquelles elles sont confrontées.

Des marches, des conférences, des débats et des activités culturelles marquent cette journée, offrant une plateforme pour sensibiliser et promouvoir les droits des femmes. Au Maroc, des progrès significatifs ont été réalisé au cours des dernières années.

Néanmoins, les femmes marocaines continuent de faire face à des obstacles dans leur quête d'égalité, notamment en ce qui concerne l'accès à l'éducation, à des opportunités économiques équitables et à une représentation politique adéquate.

La promulgation du Code de la famille, également connu sous le nom de Moudawana, a marqué un tournant historique dans l'histoire des droits des femmes au Maroc.

Cette réforme législative, adoptée en 2004, a introduit des changements majeurs visant à renforcer l'égalité entre les sexes et à protéger les droits des femmes dans plusieurs domaines clés. L'appel du roi Mohammed VI lors du discours du Trône du 30 juillet 2022 a marqué aussi une étape importante en annonçant l'ouverture du chantier de réforme de la Moudawana, avec l'objectif de concilier les textes coraniques avec les réalités contemporaines. Cette réforme est indispensable pour que la Moudawana reflète les aspirations d'une société marocaine moderne, contribuant ainsi à son développement et à sa stabilité.

Pourtant, plusieurs ajustements pourraient être envisagés dans la Moudawana afin de moderniser le cadre juridique et de garantir une plus grande équité dans la société marocaine. L'interdiction du mariage des mineurs est une mesure largement soutenue, car elle constitue une violation flagrante des droits des enfants, les exposants à des abus et à des exploitations, tout en compromettant leur accès à l'éducation.

De même, l'application rigoureuse des restrictions concernant la polygamie pourrait contribuer à prévenir les conflits familiaux et à protéger les femmes de situations de vulnérabilité. Une réforme plus approfondie pourrait également renforcer la protection des femmes victimes de violence conjugale en leur offrant un soutien juridique adéquat, contribuant ainsi à la stabilité des foyers.

La question de l'autorité parentale est également cruciale, car elle devrait reconnaître équitablement les droits des deux parents, mettant fin aux abus résultant d'une autorité patriarcale disproportionnée, tout en protégeant les droits financiers des enfants en cas de séparation.

Dans l'ensemble, ces dispositions du Code de la famille vont dans le sens des valeurs de l'égalité en reconnaissant et en renforçant les droits des femmes, tout en contribuant à promouvoir une société plus juste et inclusive pour tous ses membres. Cependant, malgré ces avancées, des défis persistent.

Cette journée n’est qu’une piqûre de rappel, que la lutte pour les droits des femmes est un engagement permanent, et que chaque personne a un rôle essentiel à jouer dans la construction d'une société plus équitable et juste.

N.B

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