L’Institut CDG organise un webinaire de réflexion sur la Santé à l’horizon 2030

L’Institut CDG organise un webinaire de réflexion sur la Santé à l’horizon 2030

La "Santé 2030" est à la fois un concept collectif et une vision stratégique pour repenser les systèmes de santé dans le monde à l'horizon 2030. Portée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et adoptée par de nombreux pays, y compris le Maroc, cette initiative repose sur une approche globale et stratégique visant à transformer les systèmes de santé dans le monde, en améliorant l'accès aux soins, la qualité des services et le financement de la santé.

La santé relève désormais des priorités stratégiques de l’Etat, avec tout un ensemble de programmes et de plans. La santé est aussi l’un des axes majeurs du développement territorial et surtout de la justice territoriale. Mais bien des problèmes et des défis restent à relever, et le Nouveau modèle de développement le dit bien, qui précise que « la santé est une source de vulnérabilité pour les Marocains, puisque 38% de la population est dépourvue de couverture médicale et que les ménages assurent en moyenne 50% des dépenses de santé ».

A cet effet, l’Institut CDG a organisé un webinaire en date du 26 novembre 2024, avec le Pr Jaafar Heikel, la Dre Linda El Iraki Alami, le président de l’hôpital universitaire international de Rabat Mohamed Abdellaoui et le chercheur en biotechnologie Tariq Daouda.

Depuis la crise sanitaire de la COVID-19, la santé est devenue une priorité nationale, avec des objectifs clairs pour l'avenir. La vision royale souligne la nécessité d'une refonte complète du système de santé pour répondre aux besoins croissants des citoyens. La couverture sociale universelle figure parmi les priorités majeures du Royaume, avec un objectif ambitieux de généraliser l’accès aux soins pour tous les Marocains d'ici 2030. Cependant, le système marocain fait face à plusieurs défis complexes mais aussi à des opportunités de transformations importantes :

1/ Défis démographiques et sanitaires,

2/ Inégalités d’accès aux soins,

3/ Capacités limitées de prise en charge, et,

4/ Manque d‘infrastructures technologiques.

La refonte du système de santé marocain s’appuie sur un nouveau cadre réglementaire. Elaborée conformément aux orientations royales, la nouvelle loi 06-22 révise et restructure le système de santé nationale avec de nouveaux défis à relever et des objectifs à atteindre tout en s’appuyant sur quatre piliers principaux :

1/ Adoption d’une nouvelle et bonne gouvernance,

2/ Valorisation meilleure des ressources humaines,

3/ Mise à niveau de l’offre sanitaire et,

4/ Digitalisation du système de santé.

Par ailleurs, es groupements sanitaires territoriaux (GST) sont au cœur de la réforme du système de santé marocain. Ces entités, dotées d’une autonomie renforcée, sont chargées de mettre en œuvre les politiques publiques de santé sur leurs territoires. Leur mission s’étend de la gestion des soins tertiaires (CHU, hôpitaux régionaux) aux soins de base (centres de santé), en passant par des fonctions essentielles de santé publique, telles que la surveillance épidémiologique, les programmes de vaccination et la santé maternelle et infantile.

Il faut, enfin, repenser le modèle de financement. Ainsi, et malgré une augmentation importante du budget du ministère de la santé (sur les 15 dernières années, le budget a quasiment été multiplié par 7), le financement du système de santé marocain fait face à des défis majeurs nécessitant des réformes structurelles pour une gestion plus efficace et équitable. Il s’agit de mettre en place une meilleure répartition des dépense publiques, améliorer la productivité et la performance des médecins, coordonner les parcours de soins et équilibrer les deux secteurs public et privé.

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