
Assemblées annuelles 2025 de la BAD : vers une nouvelle ère de développement pour l’Afrique
Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), tenues du 26 au 30 mai à Abidjan, marqueront à jamais l’histoire de cette institution avec comme toile de fond l’élection d’un nouveau président, l’affirmation d’une ambition collective pour l’indépendance financière du continent et un appel fort à la valorisation du capital africain.
Ces assemblées interviennent à un moment crucial, où l’évolution de la dynamique du commerce mondial, notamment les nouveaux droits de douane des États-Unis affectant 47 pays africains, la baisse de l’aide internationale au développement et la hausse des risques d’inflation, exige une action audacieuse et coordonnée de tous les pays africains.
Placé sous le thème “Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ”, ce rendez-vous était l’occasion solennelle pour les quelque 6.000 délégués des différents pays, de marquer une pause pour mettre l’accent sur l’exploitation optimale des ressources humaines, naturelles, financières et commerciales du continent. L’objectif est de transformer ces atouts en leviers de croissance inclusive et durable, tout en renforçant la résilience face aux défis mondiaux.
Avec l’élection d’un nouveau président et l’engagement renouvelé des Etats membres à exploiter pleinement le potentiel du continent, ces Assemblées annuelles 2025 marquent le début d’une nouvelle phase pour la BAD.
Dans ce sens, le nouveau président de la BAD, Sidi Ould Tah, ambitionne de renforcer les institutions financières régionales, multiplier les mécanismes d’investissement intra-africains, et inscrire le continent sur une trajectoire de souveraineté économique.
L’accent mis sur la valorisation du capital africain et la transition vers des économies plus inclusives et résilientes positionne la BAD comme un acteur clé du développement durable en Afrique.
Il ne s’agit plus seulement d’identifier les richesses du continent, mais de construire les moyens politiques, économiques et techniques pour les valoriser pleinement.
Les discussions ont mis en avant plusieurs leviers, en particulier l’importance de l’éducation et la formation des jeunes, une meilleure gouvernance des ressources naturelles et le développement de marchés financiers régionaux, pour mobiliser l’épargne locale et attirer des investissements étrangers.
À cela s’ajoute une volonté affirmée de faire du commerce intra-africain le socle d’une croissance plus autonome, dans le cadre notamment de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Avec ce tournant stratégique, la BAD s’impose plus que jamais comme un acteur central du développement africain et sera attendue sur sa capacité à mobiliser des financements innovants, accompagner la transition énergétique et numérique du continent et soutenir les États dans la lutte contre les vulnérabilités sociales et climatiques.
Les Assemblées annuelles de la BAD à Abidjan ont confirmé une chose : l’Afrique est prête à écrire un nouveau chapitre de son histoire économique.
Le nouveau président de la BAD aura la lourde tâche de traduire cette ambition en actes, en misant sur une volonté politique partagée, une coordination renforcée entre pays africains, et une mobilisation intelligente du capital du continent.
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