Mawazine 2025 : Un festival au sommet ... et sous pression

Mawazine 2025 : Un festival au sommet ... et sous pression

C’est avec la star égyptienne Sherine, sur la scène Nahda, que le festival Mawazine a tiré le rideau sur sa 20e édition, clôturant neuf jours de musique, de fête et de ferveur populaire. Un événement toujours aussi populaire, avec plus de 2 millions de spectateurs venus vibrer au rythme des plus grands noms de la scène musicale arabe et internationale.

Parmi les moments marquants, ElGrandeToto a réuni à lui seul près de 320 000 personnes, signant ainsi le plus grand concert de rap jamais enregistré au Maroc. Un moment historique, salué par ses fans, mais qui a aussi révélé une certaine fracture : une partie du public a quitté les lieux après sa performance, montrant un désintérêt manifeste pour l’artiste suivant, Lil Baby.

Autre performance spectaculaire, Amine Boudchart a littéralement enflammé la scène Nahda, rassemblant 200 000 spectateurs. Le public, en parfaite communion avec l’artiste, a chanté ses titres en chœur, offrant un moment magique et inédit, salué par les fans comme l’un des temps forts de cette édition.

La scène pop n’était pas en reste. Des artistes comme Nancy Ajram ou encore Will Smith ont fait salle comble, avec plus de 100 000 billets vendus chacun. À noter également la prestation remarquée du groupe sud-coréen Aespa, premier groupe féminin de K-pop à être tête d’affiche au Maroc, marquant un jalon symbolique dans l’ouverture culturelle du Royaume.

Mais derrière les projecteurs et les chiffres impressionnants, l’édition 2025 de Mawazine n’a pas échappé aux critiques. Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes ont pointé du doigt des problèmes organisationnels, notamment des accusations de playback visant Sherine, une gestion chaotique de la billetterie, et des témoignages de festivaliers affirmant avoir payé entre 500 et 1 500 dirhams sans pouvoir accéder aux concerts. Les organisateurs, pour l’heure, n'ont pas réagi officiellement à ces critiques.

Malgré les tensions, Mawazine reste un rendez-vous culturel majeur, entre performances mémorables, engouement populaire et débat public. Si le festival continue de faire battre le cœur de Rabat, il suscite désormais une attente croissante en matière de transparence, d’équité et de qualité d’organisation.

Sarah Sallaki / Stagiaire 


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