 
                        Transport et logistique : des indicateurs en nette amélioration au Maroc (Kayouh)
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- 31 octobre 2025 - 09:30 --
- Maroc
Le développement des secteurs du transport et de la logistique au Maroc a affiché des indicateurs positifs, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre de tutelle, Abdessamad Kayouh.
Présentant le projet du budget sectoriel de son département devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines, de l’environnement et du développement durable à la Chambre des représentants, M. Kayouh a précisé que le chiffre d’affaires de l’Office national des chemins de fer, à titre d’exemple, a connu une progression notable ces dernières années, dépassant 4,7 MMDH en 2024 contre 3,63 MMDH en 2021, avec des prévisions de plus de 5 MMDH en 2025.
Cette croissance reflète la demande accrue des services de l’Office, l’amélioration de la qualité du transport ferroviaire et l’extension du réseau, a-t-il ajouté, notant que cette évolution est également liée à la promotion du transport des phosphates et des marchandises, ce qui augmente les recettes de l’ONCF et sa capacité à investir dans de nouveaux projets.
En outre, l’Office national des aéroports a enregistré une amélioration notable de ses performances financières au cours des dernières années, a-t-il relevé, faisant observer que son chiffre d’affaires est passé d’environ 3,3 MMDH en 2021 à près de 5,4 MMDH en 2024, soit une hausse de plus de 60% en trois ans, et un bond annuel d’environ 14 % par rapport à 2023.
Le résultat d’exploitation, a-t-il poursuivi, s’est amélioré pour atteindre 1,9 MMDH, tandis que la capacité d’autofinancement a avoisiné 1,2 MMDH, en hausse d’environ 8%.
Quant à la Société nationale des transports et de la logistique , M. Kayouh a souligné qu’elle a retrouvé son dynamisme et ses performances, avec un chiffre d’affaires de 712,1 MDH, en progression de plus de 5% par rapport à 2023, notant que ce résultat traduit une efficacité accrue dans la gestion des différentes activités de la Société, tant en matière de transport que des services logistiques, ainsi qu’une amélioration continue de sa situation financière.
Dans leurs interventions autour du projet de budget sectoriel, les parlementaires de la majorité ont salué la teneur du projet en termes de chiffres, d’indicateurs et de mesures concrètes visant la mise à niveau du secteur et l’implémentation d’une feuille de route claire, dans le cadre de l’approche participative du ministère pour promouvoir le transport et la logistique.
Ils ont souligné que le Royaume accueillera deux grandes manifestations, à savoir la Coupe d’Afrique et la Coupe du Monde, ce qui exige l’accompagnement par les secteurs du transport et de la logistique, à l’instar des autres départements de ces évènements d’envergure, à travers notamment des infrastructures et des équipements modernes et adaptés, ainsi que la mise à disposition de différents moyens de transport.
Ils ont également salué l’amélioration de la performance du secteur (transport ferroviaire, aérien et maritime), ce qui témoigne de sa résilience face aux différents chocs.
Ils ont, en outre, insisté sur l’importance d’allouer à ce secteur les budgets nécessaires pour parachever la mise en œuvre des différents du plan stratégique 2022-2026, afin de renforcer sa compétitivité, contribuer à l’essor économique souhaité et d’améliorer les prestations offertes, au regard des défis qui s’imposent.
Pour leur part, les députés de l’opposition ont estimé que les ressources allouées au secteur du transport et de la logistique sont en deçà des attentes et des ambitions, pointant un déficit dans le budget sectoriel, notamment en ce qui concerne le transport ferroviaire, vu les priorités mises en avant par le projet de loi de finances 2026, particulièrement en matière de renforcement de la justice territoriale.
Le monde rural, en particulier, a besoin de davantage de solutions alternatives pour traiter la problématique du “transport clandestin”, qui continue de préoccuper les populations rurales, et ce afin de leur garantir un transport adapté à leurs spécificités, et contribuant à leur désenclavement, de dynamiser leurs activités économiques et de garantir leur droit à des services sociaux de qualité, ont-ils noté.
Ils ont, par ailleurs, souligné que le projet de budget sectoriel manque de “détails précis et d’indicateurs de mesure réalistes” concernant le programme de renouvellement du parc des véhicules de transport routier, inscrit dans le cadre de la modernisation et de la mise à niveau de la flotte ainsi que de l’amélioration de la sécurité routière.
 
                             
                             
                             
                             
                                                      
                                                     
                                                      
                                                     
                                                      
                                                     
                                                      
                                                     
                                                      
                                                     
                                                      
                                                     
                                                      
                                                     
                                                      
                                                     
                                                      
                                                     
                                                      
                                                    
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