Makhtar Diop: “La création d’emplois, boussole de l’action de la Banque mondiale en Afrique"

Makhtar Diop: “La création d’emplois, boussole de l’action de la Banque mondiale en Afrique"

La Banque mondiale (BM) inscrit son action en Afrique dans une vision claire, plaçant la création d’emplois au cœur de ses priorités et en faisant la boussole de toutes ses initiatives, a affirmé, lundi à Casablanca, le directeur général de International Finance Corporation (IFC – Société financière internationale), Makhtar Diop.

“Le Groupe de la Banque mondiale structure son action autour d’un cap clair : faire de la création d’emplois la boussole de toutes nos initiatives. Pour relever le défi, nous concentrons nos efforts sur trois piliers, à savoir l’investissement dans les infrastructures et le capital humain, la réforme des cadres réglementaires pour favoriser l’entrepreneuriat, et la mobilisation du secteur privé à grande échelle”, a dit M. Diop à à l’ouverture de l’Africa Financial Summit (AFIS).

Des secteurs porteurs tels que l’agro-industrie, l’énergie, la santé, le tourisme et l’industrie manufacturière sont au cœur de cette stratégie, avec un appui renforcé aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux champions nationaux pour faire émerger des chaînes de valeur locales compétitives, a-t-il fait savoir.

Et de soutenir : “Notre objectif est de créer les conditions d’un écosystème financier fluide, transparent et inclusif où le capital circule vers les opportunités les plus prometteuses du continent”.

Jugeant, dans ce sens, que la réussite dépend d’une responsabilité collective, M. Diop a indiqué que les régulateurs devraient favoriser l’innovation tout en préservant la stabilité, et les gouverneurs de Banques centrales ont aussi un rôle clé à jouer.

L’AFIS, a-t-il ajouté, permet justement d’explorer des instruments efficaces (financements en monnaie locale, garanties de crédit, obligations thématiques) et de mieux canaliser les ressources vers les PME et les infrastructures stratégiques.

“Les institutions financières doivent proposer des produits adaptés aux besoins locaux, les décideurs publics doivent accélérer le développement des marchés de capitaux et les investisseurs doivent reconnaître pleinement le potentiel africain. Surtout, nous devons agir avec l’urgence que nous dicte notre jeunesse”, a-t-il martelé.

Organisé jusqu’au 04 novembre par Jeune Afrique Media Group, en partenariat avec International Finance Corporation (IFC – Société financière internationale) et avec le soutien des grandes institutions financières marocaines et africaines, sous le thème “Notre capital, notre puissance : libérons la souveraineté financière de l’Afrique”, l’AFIS se veut une plateforme de partage d’idées et de réflexion stratégique par excellence.

Ce sommet, qui réunit cette année 1.250 leaders de l’écosystème financier, dont des représentants du secteur privé, des banquiers, des assureurs, des innovateurs fintech et des spécialistes des marchés de capitaux, aux côtés de décideurs publics et de régulateurs du continent et du monde entier, s’appuie sur six piliers qui explorent les principales tendances de la finance africaine.

Il s’agit des “défis économiques mondiaux et de stabilité”, des “perspectives de la banque commerciale”, des “marchés des capitaux et la gestion d’actifs”, de “la finance à impact et la durabilité”, de “l’expansion de l’assurance” et des “fintech et la finance numérique”.

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