Issa râle, mais Hayatou s’incline

Issa râle, mais Hayatou s’incline

Le président de la Confédération africaine de football se voit bien obligé de mettre en pratique l’avis du tribunal arbitral sportif qui a annulé les sanctions prises contre l’équipe  nationale du Maroc, suspendue pour les CAN 2017 et 2019. Mais il joue aux mauvais perdants…

Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football s’est réuni samedi 4 avril au siège du Caire en Egypte. En marge des grands sujets, comme la désignation du pays hôte de la CAN 2017 de football,  inscrits depuis longtemps à l’ordre du jour de la réunion, Issa Hayatou et ses pairs ont été amenés à réagir sur le verdict rendu deux jours avant les assises du Caire, par le Tribunal arbitral du sport. Et force est de constater que le Camerounais l’a mauvaise contre le Maroc qui, il faut l’admettre, a su réagir comme il le fallait, à savoir ne pas tomber dans l’invective et l’insulte lors du prononcé des sanctions, et s’en remettre au droit international sportif, incarné par le TAS.

La suite, on la connaît… Hayatou a essayé de « travailler le Maroc » sur le plan psychologique, faisant donner son argumentaire au TAS par son secrétaire général marocain (qui n’a fait que son travail), et en diffusant un message audio de la réunion du Caire de décembre entre CAF et fédération marocaine. Rien n’y a fait…

Le TAS, qui a quand même égratigné le Maroc, a finalement rendu con verdict en sa faveur, et les dirigeants de la CAF doivent se rendre à l’évidence. Voici leur communiqué :

« Le Caire, 5 avril 2015.  Réuni ce jour au Caire, le Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) a pris acte de la décision rendue par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS),  le 2 avril 2015 dans l’affaire portée devant cette instance par la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF).

Le Comité Exécutif constate que le TAS «a estimé, sur le fond que la Fédération Royale Marocaine de Football ne pouvait se prévaloir d’un cas de force majeure dans la mesure où l’épidémie d’Ebola ne rendait pas impossible l’organisation de la CAN au Maroc». En plus, le TAS admet  que la FRMF est responsable de la violation de l’article 7 alinéa 1 a) des statuts de la CAF.

Il faut rappeler que le Comité Exécutif de la CAF, dans sa décision prise le 6 février 2015 à Malabo, avait déjà mentionné que le cas de force majeure allégué par la FRMF, ne saurait être retenue en sa faveur.  Et que, la Fédération Royale Marocaine s’était rendue coupable de la violation de l’article 7 alinéa 1 a) des Statuts de la Caf.

Le TAS est donc arrivé aux mêmes conclusions que le Comité Exécutif de la CAF mais a décidé de d’annuler partiellement les sanctions prises.

Il est à noter également que le TAS considère la non-participation du Maroc à la CAN 2015 comme une sanction. Or, la sélection nationale A du Maroc était qualifiée pour cette CAN parce que le Maroc était pays hôte de la compétition. Une qualification perdue donc automatiquement du moment où le pays renonce à organiser le tournoi.

La CAF, qui a adhéré à l’autorité de la juridiction du TAS,  s’est engagé à en appliquer les décisions et se conformera à cet engagement, malgré les contradictions observées dans la décision rendue ».

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