Le Festival des Plages draine plus de spectateurs que tous les autres réunis

Le Festival des Plages draine plus de spectateurs que tous les autres réunis

Au Maroc, on le sait, on a des dizaines de festivals de musique… Trois sont très connus, en l’occurrence Mawazine à Rabat, Gnaoua à Essaouira et les Musiques sacrées à Fès. D’autres sont tout autant connus, mais attirent moins de spectateurs. Le Festival des Plages, lui, reste une manifestation culturelle au plein sens du terme, et draine un très nombreux public, mais reste inconsidéré, ou tenu pour être de la simple animation balnéaire, alors qu’il est (bien) plus que cela. Il attire plus de spectateurs que tous les autres festivals, réunis.

En effet, cette année, le Festival des Plages aura suscité l’intérêt, et assuré la présence, de plus de 6,5 millions de spectateurs, bien plus que Mawazine, souvent considéré comme le second festival du monde, sur le plan numérique. Jusqu’en 2015, le Festival des Plages était nommé « Jawla » ; le glissement de l’appellation vers celle de Festival en fait donc, de facto, l’un des tout premiers au monde, et de loin le premier au Maroc.

Et de fait, une brochette d’artistes de renom se sont produits sur les scènes du nord, mais aussi de Rabat et d’Agadir… Dounia Batma, Najat Aatabou, Saida Charaf, Latifa Raafat, Zina Daoudia, Hamid El Kasri, Abdelaziz Stati, Fnaïre, Douzi, Muslim, Abderrahim Souiri, Fatima Tihihite, Hoba Hoba Spirit et bien d’autres encore...

Le concert de Saâd Lamjarred sur la scène de M’diq, a atteint le record d’affluence avec plus de 300.000 spectateurs, suivi par ceux de Najat Aatabou, Douzi, Abdelaziz Stati, Saida Charaf et Muslim (plus de 200.000 spectateurs chacun).

Interrogée sur la nature de ce festival, une source interne dans l’organisation nous affirme que le concept artistique est en fait tout simplement « poétique » : « Apporter du bonheur et de la joie sur les lieux d’estivage et de vacances des Marocains, leur éviter l’ennui et la monotonie ».

Ce Festival gagnerait donc à afficher un positionnement culturel, reflétant la nature profonde du Marocain et de sa culture diversifiée, de sa musique très riche et de son répertoire de plus en plus dense. Maroc Telecom, qui en est l’organisateur et le producteur, est le partenaire de tous les autres festivals, ou presque, mais l’opérateur semble se surpasser dans le Festival des plages. En plus de permettre aux Marocains de parler et d’échanger, Maroc Telecom leur permet également de danser et de s’amuser. Ils sont 6,5 millions à pouvoir l’attester.

AB

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