Arrestation du président de la Fédération espagnole de football pour corruption

Arrestation du président de la Fédération espagnole de football pour corruption

Angel Maria Villar a été placé en garde à vue ce mardi matin 18 juillet. Il est soupçonné d'avoir commis des détournements au détriment de la Fédération, a-t-on appris de source judiciaire espagnole.  Quatre autres personnes ont été interpellées dans le cadre d’une enquête portant notamment sur des soupçons de trucage de matchs au niveau international.

Le fils de Villar, Gorka, et un autre haut responsable de la Fédération, ont été ainsi également arrêtés dans cette enquête. L'Audience nationale, haut tribunal chargé notamment des affaires politico-financières, dirige l'enquête «pour corruption entre particuliers, abus de confiance, détournements et faux en écriture présumés».

«Le président de la RFEF pourrait avoir impulsé la tenue de matches entre la sélection espagnole de football avec d'autres sélections, qui ont rendu possibles des contreparties prenant notamment la forme de prestation de services (...) au bénéfice de son fils», indique dans un communiqué la Garde civile, qui a procédé aux arrestations. Des perquisitions, visant entre autres le siège de la RFEF à Las Rozas, près de Madrid, ont été ordonnées, indique une source.

Angel Maria Villar, 67 ans, a régné sans partage sur le football espagnol depuis 1988 ; Président par intérim de l’UEFA en 2015 à la suite de la suspension de Michel Platini et vice-président du conseil de la FIFA, Angel Maria Villar, 67 ans, avait été réélu en avril dernier pour la huitième fois à la tête de l’instance qui dirige le football espagnol. Le porte-parole du gouvernement espagnol, Inigo Méndez de Vigo, a immédiatement réagi à son arrestation à la télévision publique, affirmant: «Personne n'est intouchable, tout le monde doit obéir à la loi».

Angel Maria Villar a connu des démêlés avec la justice interne de la FIFA, qui lui reprochait de ne pas avoir collaboré à l'enquête sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar. Javier Tebas, le patron de la Ligue espagnole professionnelle avec qui il est en conflit, l'a qualifié de «seigneur féodal».

Agences

 

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