Phosphates 2018 : Le phosphate, c’est le Maroc, et inversement…

Phosphates 2018 : Le phosphate, c’est le Maroc, et inversement…

Plus de 500 décideurs couvrant toute la chaîne d’approvisionnement en phosphates et en engrais se sont réunis à Marrakech, les 12, 13 et 14 mars, dans le cadre de « Phosphate 2018 » en vue de démontrer les avancées technologiques du domaine et de définir de nouvelles approches plus efficientes sur les marchés mondiaux des phosphates.

Réunie dans le cadre de « Phosphates 2018 », la conférence mondiale du secteur des phosphates tenu pendant trois jours des débats intenses, où les exposants et panélistes ont échangé sur les dernières innovations technologiques, notamment sur les procédés qui peuvent améliorer l’efficacité et la conformité environnementale dans les domaines des extractions et la production. Les nouveaux projets dévoilés ont été à la hauteur des attentes des participants.

Le programme des activités de cette 11ème édition a été très riche, enrichissant et pédagogique. Les participants ont même eu l’occasion de visiter le site minier de Khouribga appartenant au Groupe OCP, afin de leur permettre de voir directement la production des phosphates et d’engrais, et la plate-forme industrielle intégrée d’engrais de Jorf Lasfar.

Les maîtres d’œuvre de cette conférence ont mis en place une exposition d’une cinquantaine de sociétés, qui ont présenté leurs dernières innovations et services à destination des producteurs, des négociants, des fournisseurs d’ingénierie, de technologie et d’équipement ainsi qu’aux clients de l’industrie du phosphate. L’occasion a été saisie aussi de découvrir en direct les derniers services et innovations proposés par les fournisseurs du secteur en plus de leur offrir une opportunité de réseautage.

« Phosphates 2018 » a été l’occasion de se pencher sur les tendances du marché du produit et les demandes d’engrais sur le marché mondial. Il a été apporté des clarifications sur les besoins du marché mondial, mais aussi des évolutions dans le domaine des engrais spécialisés. Les mutations que subit l’agriculture sous l’effet de la technologie ont été abordés au cours de la conférence. La position et le rôle du Maroc qui est l’un des premiers pays au monde en matière d’investissement et d’innovation dans l’extraction et la transformation du phosphate sur le marché international ont été largement expliqués.

Pour 2018, le Groupe OCP se veut être le leader mondial sur le marché des fertilisants. Le groupe qui capitalise près d’un siècle d’expérience jouit d’un accès exclusif aux plus grands gisements mondiaux de roche de phosphate. L’OCP s’impose comme l’un des producteurs mondiaux avec les coûts de production les plus faibles, et s’inscrit comme leader sur le marché du phosphate en termes de production et de volumes échangés sur toute la chaine de valeur. Le groupe emploie près de 23.000 personnes et contribue au développement de son écosystème régional grâce à ses activités minières, à ses opérations sur le marché des fertilisants et également au travers de son programme de développement durable.

Le Maroc qui était distancé par les États-Unis dans la production d’engrais est en nette progression, en vue d’inverser la tendance avec l’offensive déclenchée par le Groupe OCP.

Et pour y arriver, les équipes du PDG Mostafa Terrab ont concentré leurs efforts sur la plateforme de Jorf Lasfar, le plus grand complexe mondial de production d’engrais où des usines complètement intégrées ont été déployées. Ces unités de dernière génération, au nombre de quatre, portent le nom de Jorf FertilizersCompany (JFC) et ont toutes nécessité un investissement de 5,2 milliards de DH. Elles ont également la même capacité de production annuelle : 1 million de tonnes d’engrais, 1,4 million de tonnes d’acide sulfurique et 450.000 tonnes d’acide phosphorique. Cumulées, ces capacités de production devront faire atteindre au complexe les 12 millions de tonnes d’engrais par an, ce qui permettra à l’Office de détrôner son concurrent américain.

Dans le cadre de sa stratégie de développement à l'horizon 2025, OCP Group se fixe comme objectif la construction de six nouvelles usines d’engrais à Jorf Lasfar, et d’un nouveau pipeline permettant une liaison entre les mines de Benguerir et le complexe chimique de Safi.

Ahmed Mahrou, directeur de production de JFC 3, a déclaré que l'usine peut « produire près de 40 variantes d’engrais, ce qui permet d’adapter la production aux besoins des clients ». De plus, la nouvelle usine est composée d’une ligne d’engrais pouvant produire 1 million de tonnes d'engrais par an, d’une ligne d’acide sulfurique d’une capacité de 1,4 million de tonnes par an et d’une ligne d’acide phosphorique de 450.000 tonnes par an.

Elle est également dotée d’une centrale thermoélectrique d’une puissance de 62 MW. De plus, JFC 3 dispose d’infrastructures de stockage d’une capacité de 200.000 tonnes, soit deux mois d’autonomie. Grâce à son installation au cœur de la plateforme de Jorf Lasfar, l’usine dispose de la totalité des matières premières dont elle a besoin (phosphate, soufre et ammoniac), grâce au Slurry Pipeline. Ce dernier lui permet notamment de bénéficier de la manutention nécessaire et de l’export de ses produits finis.

OCP Group poursuit en force son ascension pour le leadership mondial du phosphate, sous les regards tristes des algériens et de leurs filleuls polisariens…  Et si le Maroc est encore devancé par les chinois en quantité, OCP Group est le premier producteur d’engrais au monde, dépassant la vingtaine d’entreprises chinoises.

MN

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