Maroc Telecom : le Maroc garde ses parts

Maroc Telecom : le Maroc garde ses parts

Le ministre des Finances exclut toute cession de parts de l’Etat dans Maroc Telecom

Mohamed Boussaid, le ministre des Finances, a mis fin aux spéculations sur une potentielle vente des 30% de part que l’Etat détient dans l’opérateur historique Maroc Telecom. Interrogé sur le sujet en marge du Forum maroco-britannique sur le commerce et l’investissement, tenu à Londres le 27 mars 2018, il a déclaré que « l’Etat n’est pas prêt à céder ses parts dans le capital » de l’opérateur historique. Ces actions stratégiques permettent au Maroc de conserver une certaine souveraineté dans les télécommunications et d’enregistrer par la même occasion des revenus stables pour le Trésor public.

Maroc Telecom est aujourd’hui détenu en majorité par Etisalat. Le groupe télécoms émirati a racheté à Vivendi ses 53% de parts dans l’entreprise en mai 2014 contre la somme de 4,138 milliards d’euros. Vivendi était entré dans le capital de Maroc Telecom en 2001, à travers l'appel d'offres international lancé par l’Etat pour la privatisation de son opérateur historique. En novembre 2004, la société française a augmenté à 51 % sa participation dans Maroc Telecom en acquérant 16% d’actions supplémentaires de la compagnie. En décembre 2007, au terme d'un programme d'échange d'actions entre l'État marocain et Vivendi, ce dernier achètera encore 2 % d’actions de Maroc Telecom renforçant ainsi son contrôle sur la société avec 53% de parts.

Les 17 % d’actions restantes de Maroc Telecom sont détenus par le public marocain. La participation est cotée à la Bourse de Paris et de Casablanca. Après avoir racheté les parts de Vivendi, Etisalat avait aussi tenté de les acquérir mais s’était heurté au refus du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) qui jugeait une majorité écrasante d’Etisalat, dangereuse pour les intérêts stratégiques du pays.

 

La rédaction

Commentaires