Platini cogne la FIFA et le TAS

Platini cogne la FIFA et le TAS

Platini cogne la Fifa et dénonce "les juges de pacotille de la Fifa et du TAS"

Michel Platini, suspendu de toute activité liée au football, a fait sortie au vitriol ce jeudi dénonçant "les juges de pacotille de la Fifa et du TAS" qui "ne sont pas de vrais juges" et estime qu'il finira "par avoir raison", dans un long entretien au magazine français Marianne.

Revoilà, Michel ! Après les sorties de Sepp Blatter qui s’était immiscé dans la course pour l’organisation du Mondial 2026 c’est autour de son désormais ex-protégé Michel Platini, alors président de l'UEFA, qui avait été suspendu initialement 8 ans fin 2015 par la justice interne de la Fifa pour un paiement de 1,8 M EUR reçu de son mentor Blatter, sans contrat écrit.

Alors que sa suspension a été confirmée par le Tribunal fédéral suisse, Platini a indiqué fin janvier avoir saisi la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) de Strasbourg.

L’ex président de l’UEFA qui a fait cette sortie pour solder les comptes en attendant l’assaut final déclare « Je ne peux pas accepter de perdre alors que je n'ai rien fait. On m'a empêché de travailler pendant quatre ans dans le football ! » et se poser la question « Qui sont ces clowns qui m'empêchent de travailler ? », s'interroge Platini.

"Les juges de pacotille de la Fifa et du TAS ne sont pas de vrais juges", assène l'ancien capitaine des Bleus également concerné par la procédure pénale ouverte par la justice suisse au sujet de ce paiement.

Dans cette procédure pour « gestion déloyale qui vise Blatter, Platini dispose d'un statut entre celui de témoin et celui d'accusé, avait expliqué le ministère public suisse.

En outre Platini déclare « J'attends les grandes décisions, les vraies, celles du ministère public suisse qui, lui, a fait une enquête sur ce paiement prétendument +déloyal+ », explique-t-il.

L'ancien sélectionneur français n’y allant pas le dos de la cuillère indique aussi avoir saisi la CEDH pour se défendre « par rapport à tous ces escrocs de Zurich et de la Fifa (...) Ce n'était qu'un complot pour que je ne sois pas président de la Fifa. Mon affaire ne fait que commencer. Je finirai par avoir raison ».

Rappelant qu'il avait voté en faveur de l'attribution du Mondial-2018 à la Russie, Platini estime que « c'est une bonne idée d'organiser la Coupe du monde dans les régions du monde qui ne l'ont pas accueillie (...) On juge en fonction du système politique, mais moi je pense aux 150 millions de Russes (...) qui sont contents de recevoir ces compétitions. Devrait-on priver les gamins russes de la Coupe de monde parce que le pouvoir politique n’est pas à la hauteur des espérances des observateurs du monde de l’Ouest ? Je ne vois pas le rapport ».

Dans le foot, "les enjeux politiques existent mais ce n'est quand même pas Trump qui rencontre le Coréen (sic)... La question, c'est de savoir si on peut jouer au football dans tel ou tel endroit", ajoute l'ancien milieu de terrain qui assure que "personne ne boycottera" le Mondial russe.

"Si aujourd'hui on me demande de revenir dans le football, je deviens chef d'une chaîne de télévision parce que j'ai plus de pouvoir que le président de l'UEFA", confie encore "Platoche" pour qui "les télévisions décident du jour du match, de l'heure du match et maintenant elles vont arbitrer", dans une référence à l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR).

Cette sortie loin d’être hasardeuse de l’ex président de l’EUFA a de quoi troubler l’establishment FIFA qui depuis la prise du pouvoir par Gianni Infantino semble inquiéter beaucoup d’observateurs notamment le débat sur le boycott du Mondial Russe ou le retrait de celui du Qatar ou encore cette obstination de Infantino à donner le mondial 2026 aux Américains.

Mouhamet Ndiongue

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