L’élection présidentielle brésilienne divise footballeurs, supporters et clubs
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- 10 octobre 2018 --
- International
Le football brésilien ne pouvait ne pouvait pas échapper à la politique notamment l’élection présidentielle où le candidat de l'extrême droite Jair Bolsonaro affrontera Fernando Haddad le 28 octobre, lors d'un second tour dans le cadre d'élections marquées par la participation d'un grand nombre de footballeurs brésiliens.
Dans cette élection, le football brésilien est divisé par la politique alors que les grands noms se penchent à droite, les clubs et les supporters eux vont à gauche.
Bolsonaro, un homme politique controversé, souvent considéré comme le Brésilien Donald Trump, a recueilli 46% des suffrages, soit moins que les 50% +1 requis pour remporter la victoire dès le premier tour, mais a été soutenu par des joueurs brésiliens. Rivaldo et Ronaldinho, vainqueurs de la Coupe du Monde 2002. En revanche, les clubs se sont penchés vers Haddad.
Le football brésilien et la politique locale ne font pas bon ménage: la Confédération brésilienne de football (CBF) fonctionne comme un organe autonome, l'entraîneur brésilien Tite s'abstenant de répondre aux questions avec un angle politique et les joueurs de football s'en tiennent généralement aux opinions politiquement correctes. Mais les élections au Brésil ont été si controversées que les fans et les joueurs ont été entraînés.
Avant les élections de dimanche, les partisans des Corinthians, Flamengo et Palmeiras, les plus grands clubs du Brésil, ont publié des déclarations dénonçant Bolsonaro, qui a mené les sondages d'opinion. Bolsonaro est un fan de Palmeiras et Felipe Melo a dédié un objectif récent au politicien en tant que «notre futur président». Palmeiras a déclaré que l'opinion de Melo n'était pas à l'image de celle du club et était personnelle.
Melo n'a pas été le seul footballeur à exprimer son soutien à Bolsonaro. Lucas Moura de Tottenham a soutenu Bolsonaro sur Twitter. Rivaldo et Ronaldinho l'ont également approuvé avant le vote de dimanche. Ce dernier avait depuis longtemps entériné Bolsonaro dans un geste qui avait vivement critiqué Ronaldinho, mais à mesure que Bolsonaro se renforçait, Edmundo se révélait être un autre bailleur de fonds. Gabriel Jesus, de Manchester City, a aimé les publications de Moura sur les médias sociaux.
Bolsonaro s'est engagé à lutter contre le crime et la corruption, mais le politicien d'extrême droite est surtout connu pour ses citations vulgaires et délibérément incendiaires sur les minorités, les LGBT et les femmes. Il a également affirmé à plusieurs reprises que la dictature militaire brésilienne de 1964 à 1985 n’allait pas assez loin.
C'est la première fois depuis le début des années 80 et la Democracia Corinthiana que le joueur emblématique Socrates a mobilisé ses coéquipiers de Corinthians et le club en faveur de la démocratie. Bolsonaro sera un candidat fort pour remporter la présidence le 28 octobre et l'influence des joueurs de football sur sa popularité pourrait bien être un autre élément de son succès.
MN
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