CRI: 1/3 des entreprises de Casablanca-Settat vivent moins de 5 ans (étude)
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- 17 octobre 2018 --
- Business
Un tiers des entreprises immatriculées via le CRI de Casablanca-Settat ne dépasse guère les cinq ans d’existence, selon une étude sur le parcours Post-création des entreprises créées dans la région.
Sur près de 64.000 entreprises créées entre 2003 et 2015, seules 51 % étaient toujours actives à fin 2015 pour 249.000 emplois, a indiqué le directeur du Centre, Abdallah Chater, lors de la présentation des résultats de cette étude, première en son genre, destinée à mieux connaitre le devenir des entreprises créées par le biais du Centre régional d’Investissement (CRI).
De même, 93 % des entreprises actives étaient un TPE réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions de dirhams et employant moins de 10 personnes. Le taux de survie des entreprises en fonction de leur durée d’existence diminue significativement au cours des cinq premières années avec 73 % durant 1 an alors qu’une entreprise sur quatre n’a jamais démarré son activité, soit 27 % mort-nées représentant 55 % des entreprises inactives, selon cette étude menée avec une assistance technique et financière de la Banque Mondiale. Près d’une entreprise sur deux atteint le cap de 3 ans d’exercice (48 %) alors qu’à peine 6 % atteignent les 10 ans, détaille l’étude, notant que les secteurs les plus propices à la survie sont l’enseignement, activités financières et l’industrie manufacturière au moment où l’industrie extractive, la production et distribution d’électricité et l’information et communication sont les moins propices.
Ce constat témoigne de la situation d’extrême fragilité dans laquelle se situe l’entreprise au cours de ses premières années, des taux de survie demeurant très inférieurs aux moyennes observées dans les économies les plus avancées avec près de 15 points de pourcentage de différence notamment pour la survie à 3 ans (Canada 61 %, Espagne, 69 % et Royaume-Uni 78 %).
C’est pour la première fois qu’une étude couvre les entreprises actives et inactives qui n’ont pas fait de déclarations (impôts et CNSS) durant 3 ans, a expliqué M. Chater, notant que cette radioscopie a consisté, dans une première étape, en une analyse statistique pour évaluer les taux de survie et de mortalité des entreprises, puis en une enquête terrain auprès de 1.280 unités afin d’identifier les facteurs clés de succès mais surtout les principales difficultés notamment l’accès au financement, la non préparation des business plans, les pratiques managériales, le manque de veille etc...
Partant de ces difficultés, un plan d’action de développement de l’écosystème entrepreneurial régional a été élaboré à travers des Focus Group avec les chefs d’entreprise et des consultations avec les différentes parties prenantes, a-t-il fait savoir, relevant que parmi les recommandations prioritaires de ce plan figure la mise en place d’un comité stratégique pour la promotion de l’entreprenariat au niveau de la Région afin d’entreprendre toutes mesures et dispositions pour assurer une meilleure compétitivité des entreprises de Casablanca-Settat.
L’objectif est de ne pas réduire uniquement le taux de mortalité des entreprises mais d’agir sur l’ensemble des indicateurs endogènes et exogènes impactant leur évolution, a développé le directeur du CRI, estimant que le créateur d’entreprise doit être préparé à avoir une veille concurrentielle, une étude de faisabilité, de marché et d’être informé sur les relations avec les partenaires sociaux et fiscaux. D’où l’initiation en amont de l’esprit entrepreneurial dès le jeune âge.
La rédaction
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