Doing Business 2019 : le Maroc remonte au classement (60ème) grâce aux réformes
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- 31 octobre 2018 --
- Business
Dans son rapport Doing Business 2019 : formation pour mieux reformer, publié aujourd’hui, le Groupe de la Banque mondiale a recensé 314 réformes de l’environnement des affaires dans le monde au cours de l’année dernière. C’est un nouveau record dans la réduction des lourdeurs administratives pour le secteur privé. Ces réformes, qui concernent 128 économies, bénéficient aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux entrepreneurs, favorisant la création d’emplois et l’investissement privé. Le nombre de réformes recensées cette année dépasse le record de 290 réformes enregistré il y a deux ans.
« Le secteur privé joue un rôle essentiel dans l’instauration d’une croissance économique durable et la lutte contre la pauvreté à travers le monde », déclare Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale. « Des règles équitables, efficaces et transparentes, comme celles que préconise le rapport Doing Business, constituent le socle d’un environnement dynamique pour l’économie et l’entrepreneuriat. Il est indispensable que les pays intensifient leurs efforts afin de créer les conditions permettant à l’entreprise privée et aux populations de prospérer. »
L’Égypte a introduit cinq réformes l’an dernier, son record en une décennie. Cette économie a facilité la création d’entreprise en instaurant un guichet unique, et renforcé la protection des investisseurs minoritaires en améliorant la transparence des entreprises. L’Égypte a également facilité l’obtention de prêts, le paiement des taxes et impôts ainsi que le règlement de l’insolvabilité.
Les Émirats arabes unis ont mené quatre réformes. L’économie a supprimé l’intégralité des coûts pour les raccordements commerciaux et industriels à l’électricité et amélioré l’enregistrement en ligne pour les nouvelles entreprises. Les EAU ont également renforcé l’obtention de prêts et facilité le transfert de propriété en améliorant la transparence du système d’administration foncière.
La Jordanie, le Maroc, l’Arabie saoudite et la Tunisie ont eux aussi mis en œuvre quatre réformes chacun l’an dernier.
Le Maroc et la Tunisie ont facilité l’enregistrement des entreprises, la Jordanie l’exécution des contrats et l’Arabie saoudite le commerce transfrontalier, notamment.
La Maroc
Le Maroc se classe 60ème et avance de 9 places dans le rapport qui analyse la facilité d’entreprendre des affaires dans 190 pays. Le royaume arrive ainsi premier en Afrique du Nord, troisième en Afrique et deuxième dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). En détails, dans la région MENA, le Maroc a amélioré son classement en passant du 3ème rang en 2018 au 2ème rang actuellement, derrière les Émirats arabes unis (11ème), mais devançant des pays émergents dans la région comme le Bahreïn (62ème) et le sultanat d’Oman (71ème) le Qatar (83ème position), l’Arabie saoudite (92ème), le Koweït (97ème), alors que la Jordanie s’est classé 104ème. Au niveau du continent africain, le Maroc a maintenu sa 3ème position derrière les iles Maurice (20ème) et le Rwanda (29ème), et devance le Kenya (61), la Tunisie (80), l’Afrique du sud (82ème) et le Botswana (86ème).
Trois facteurs sur le classement du Maroc :
Création d'entreprise : le Maroc a facilité la création d'une entreprise en combinant le paiement des droits de timbre avec la demande de constitution en société.
Enregistrement d'une propriété : le Maroc a rendu l'enregistrement d'une propriété plus coûteux en augmentant les frais d'enregistrement.
Payer des impôts : le Maroc a facilité le paiement des impôts en améliorant le système en ligne de déclaration et de paiement des impôts.
Parallèlement à ces avancées, en 2018 le Maroc avait déjà entamé des réformes pour améliorer le climat des affaires notamment sur :
Création d’entreprise : le Maroc a facilité le processus de création d'une entreprise en mettant en place une plateforme en ligne permettant de réserver le nom de l'entreprise et en réduisant les frais d'enregistrement.
Enregistrement d'une propriété : le Maroc a facilité l'enregistrement d'une propriété en simplifiant le processus d'enregistrement de la propriété.
Obtenir du crédit: Au Maroc, le bureau de crédit a commencé à fournir des cotes de crédit.
Protection des investisseurs minoritaires: le Maroc a renforcé la protection des investisseurs minoritaires en clarifiant les structures de propriété et de contrôle et en exigeant une plus grande transparence des entreprises.
Commerce transfrontalier : le Maroc a rendu le commerce transfrontalier plus facile en développant son système de guichet unique et en réduisant ainsi le délai de respect des frontières pour l'importation.
Mouhamet Ndiongue
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