Benalla resurgit au Tchad, Macron prend ses distances
Alexandre Benalla, ancien chef adjoint de son cabinet démis de ses fonctions, s’est rendu au Tchad où il a rencontré un frère du Président Déby, d’après Le Monde, informations reprise par d’autres médias français. Rapidement, le Président Emmanuel Macron a réagi et a indiqué plus tard que « Benalla ne représentait pas la France ».
La même source informe que quelques jours avant la visite d’Emmanuel Macron au Tchad, Benalla, est «venu accompagné d’une demi-douzaine de personnes, par avion privé, réglant les frais par Carte bleue», aurait même rencontré le général Oumar Déby, directeur général de la Réserve stratégique tchadienne et frère du Président Idriss Déby.
Alexandre Benalla, ancien chargé de mission à l'Elysée, qui aurait été de nouveau mis en examen pour des violences commises le 1er mai, a séjourné à l’Hôtel Hilton N’Djamena avant de repartir par un avion de ligne le 4 décembre, d’après le quotidien français.
Lorsqu’il est arrivé dans la capitale tchadienne le 22 décembre, le Président Macron a pris ses distances avec le déplacement de Benalla, déclarant à son homologue Idriss Déby que son ancien collaborateur «n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel» de la France. L’Élysée explique au journal « Le Monde » qu’il a fait savoir que « cette personne n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel ». Et de poursuivre : « Seuls le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le conseiller diplomatique du président, Philippe Étienne, et Franck Paris, son conseiller Afrique, peuvent se prévaloir du chef de l’État». De plus, le Palais de l’Élysée ajoute que le président « veut absolument rompre avec la République des intermédiaires, notamment en Afrique ».
Pour rappel, Alexandre Benalla, chef de cabinet adjoint du Président Macron, a été mis en examen en juillet pour violences, plusieurs images tournées le 1er mai 2018 le montrant en train de frapper des manifestants place de la Contrescarpe à Paris. La présidence a d’abord caché les violences exercées par Benalla, avant de le démettre de ses fonctions. Benalla est également visé par une enquête du parquet de Poitiers dans le cadre de l’affaire de la diffusion d'une photo prise en pleine présidentielle 2017 où il brandit un pistolet devant un objectif alors qu'il ne détenait pas de permis de port d'arme à l'époque.
La rédaction
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