Scandale Nobel : L'accusé interjette appel devant la Cour suprême
Le ressortissant français Jean-Claude Arnault (photo), l’homme à l’origine du scandale ayant amené l’Académie suédoise à reporter à l'année prochaine l’attribution du Prix Nobel de littérature 2018, a interjeté appel devant la Cour suprême.
« La Cour suprême a reçu aujourd’hui un appel de l’homme qualifié dans les médias de profil culturel », indique jeudi le Tribunal dans un communiqué
« L'homme a fait appel de la décision de la Cour d'appel et a demandé à la Cour suprême de rejeter l'acte d'accusation dans son intégralité et de le libérer de l'obligation de verser des dommages-intérêts » à la partie plaignante, précise la même source.
La Cour a accordé à l’intéressé un délai jusqu’au 28 janvier prochain pour finaliser sa demande.
Le 3 décembre, il a vu sa condamnation en appel alourdie, la justice l'ayant déclaré coupable de deux viols et non d'un seul.
L’accusé (72 ans) a été condamné, début octobre en première instance, à deux ans de prison pour un seul viol et acquitté pour l'autre.
La Cour d'appel l'a finalement reconnu coupable du second viol et a alourdi sa peine de six mois de prison supplémentaires.
La Cour d'appel de Suédoise a estimé que le procès avait établi « au-delà de tout doute raisonnable que l'accusé était coupable de viol également à cette occasion », assurant que les preuves à charge étaient « suffisantes pour une condamnation ».
La même juridiction lui a également ordonné de verser à la victime 215 000 couronnes suédoises (24 000 USD) en dommages et intérêts.
Jean-Claude Arnault est l’époux d’une femme membre de l'Académie suédoise, l’organe qui sélectionne le lauréat du prix Nobel de littérature. Dix-huit femmes l'avaient accusé l'année dernière de harcèlement et d'agression sexuelle.
Le scandale a amené cette institution à reporter à l’année prochaine le prix de 2018, une première depuis 70 ans.
L’accusé a également dirigé le Forum Club, un lieu de rencontre pour l'élite culturelle et populaire parmi les jeunes auteurs en herbe qui souhaitent entrer en contact avec des éditeurs et des écrivains.
Il est en outre soupçonné d'être à l'origine de fuites sur l'attribution du prix, ce qu'il a constamment nié.
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