Banques : Standard & Poor’s projette une hausse des crédits pour 2019 et 2020
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- 22 janvier 2019 --
- Business
L’agence de notation américaine, Standard & Poor’s, vient de publier une note sur les perspectives des banques dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en plus de la Turquie. Ainsi, la rentabilité du secteur bancaire marocain restera solide en 2019 et 2020, malgré de bas taux d’intérêt qui pénalisent les marges et le provisionnement croissant requis par la norme IFRS 9. Le crédit bancaire poursuivra sa hausse, à un rythme quasiment stable, oscillant autour des 4% en moyenne entre 2019 et 2020.
Pour Standard & Poor’s, cette croissance serait portée par le regain de la demande des entreprises ainsi que l’évolution «toujours dynamique» des prêts aux ménages. Les dépôts de la clientèle, en particulier des expatriés marocains, continueront à financer intégralement la croissance du crédit. Côté besoin de financement, et compte tenu du faible accès des banques au marché financier international, S&P Global Ratings estime que les banques marocaines continueront à utiliser les marchés des capitaux nationaux pour répondre aux besoins croissants en financement et pour renforcer leurs fonds propres.
Cependant, Standard & Poor’s alerte sur les prêts improductifs. Elle estime que le total des prêts improductifs restera élevé ces deux années à environ 7%. Aussi, ajoute-t-elle, le secteur bancaire marocain reste confronté à une forte exposition aux risques du marché immobilier commercial. Ceci est reflété par les développeurs surendettés qui font face à une diminution des transactions immobilières. Au-delà de l’immobilier, les secteurs à risque sont l’acier, le tourisme. L’agence relève aussi que les efforts en cours de Bank Al-Maghrib pour harmoniser la classification des prêts et les nouvelles exigences concernant l’augmentation des provisions générales, pourraient dégrader davantage la qualité des actifs des banques marocaines.
Par nouvelles exigences, l’agence fait référence notamment à la norme IFRS 9 (adoptée en 2018), qui introduit un nouveau modèle de reconnaissance des dépréciations des actifs financiers, basé sur les pertes de crédit attendues. Ceci étant, et malgré le provisionnement croissant requis par la norme IFRS 9, la rentabilité des banques devrait rester élevée en 2019 et 2020 en raison du faible coût de la main-d’œuvre», mais aussi du fait que les dépôts non rémunérés constituent une part importante des ressources (67% de la base de dépôts à mi-2018). À cela s’ajoute la contribution positive des filiales africaines qui compensent la baisse des marges sur le marché local due au taux d’intérêt bas et à forte la concurrence.
La rédaction
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