Shutdown : la proposition de Trump rejetée par le Sénat
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- 25 janvier 2019 --
- International
Le bras de fer aux Etats-Unis entre les démocrates et les républicains, persiste toujours et aujourd’hui c’est un quart des administrations américaines qui restent bloquées, ce qui veut dire que près de 800.000 fonctionnaires n’ont pas perçu de salaire depuis plus d’un mois.
En effet, le Sénat a rejeté jeudi soir, les deux textes qui devaient être soumis au vote. L’un était une initiative républicaine, soutenue par Donald Trump et l’autre à l’initiative démocrate. La proposition républicaine incluait le budget pour le financement du mur à la frontière mexicaine, objet du bras de fer entre les deux camps. Ainsi qu'une proposition accordée samedi par Donald Trump, un sursis de trois ans pour un million d'immigrants directement menacés d'expulsion. En revanche, celle des démocrates, n’évoquant pas le mur, proposait de rouvrir les administrations jusqu’au 8 février afin de reprendre les négociations.
Cette situation était prévisible. Les chances de réunir l’ensemble des voix nécessaires au vote étaient minces. Au Sénat américain, pour qu’un texte puisse être voté, il faut rassembler, au minimum 60 voix. Or, même en ayant la majorité dans la chambre, les républicains ne détiennent que 53 sièges sur 100.
Pas de sortie de crise, pas de discours
« Je prononcerai le discours quand le shutdown sera terminé. Je ne veux pas d'un autre lieu pour le discours sur l'Etat de l'Union car aucun autre endroit ne peut rivaliser en termes d'histoire, de tradition et d'importance avec la Chambre des représentants », a dit le président américain sur Twitter.
Le président des Etats-Unis prononce traditionnellement, tous les ans, le discours sur l’Etat de l’Union au Congrès, pour présenter son programme de l’année en cours. Mais la tradition impose aussi que ce soit le président de la chambre des représentant qui invite le Chef de l’Etat pour prononcer son discours. Or, aujourd’hui, c’est Nancy Pelosi qui est la cheffe des représentants et c’est aussi celle qui tient tête à Donal Trump.
Nancy Pelosi a d’abord fait parvenir son invitation au président, avant de la lui retirer le 16 janvier « Malheureusement, compte tenu de la situation sécuritaire et à moins que le gouvernement ne rouvre cette semaine, je propose que nous fixions une autre date pour cette allocution après la réouverture de l’administration ou que vous envisagiez de transmettre par écrit au Congrès votre allocution prévue pour le 29 janvier ».
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