Carlos Ghosn dénonce un complot … Nissan visée par une enquête aux Etats-Unis
- --
- 30 janvier 2019 --
- International
Ce mercredi, Carlos Ghosn a été autorisé à parler à Nikkei, un média japonais pendant environ 20 minutes au centre de détention de Tokyo, où il est détenu sans caution depuis près de trois mois depuis que les procureurs de Tokyo l'ont traîné en justice pour avoir « minimisé ses revenus » entre 2010 et 2015.
Lors de son entretien, l’ancien patron de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, a déclaré d’un air certain que derrière ces poursuites judiciaires, se cachait un « complot et une trahison » de dirigeants de Nissan qui s’opposent à son projet pour une intégration plus étroite entre Renault et les deux autres constructeurs japonais de l’alliance.
Certains alliés de M. Ghosn ont fait valoir que des dirigeants de Nissan craignaient une concentration du pouvoir sous sa direction, ce qui les a incités à coopérer avec les procureurs. A ce propos, l’ex-patron du constructeur nippon, a rejeté les accusations selon lesquelles son « règne » de 19 ans chez Nissan était une « dictature », affirmant qu'il s'agissait d'un récit monté de toutes pièces par ses rivaux qui voulaient le destituer. « Les gens ont traduit un fort leadership en dictateur, pour déformer la réalité » dans le but de se débarrasser de moi, a-t-il confirmé.
Le magnat de l’automobile d’origine brésilienne, s’est aussi exprimé sur le refus de sa remise en liberté sous caution en affirmant qu'il ne courait aucun risque de fuite et qu'il ne détruirait pas les preuves.
« Je ne vais pas fuir, je vais prouver mon innocence », a-t-il dit, avant d’ajouter « Toutes les preuves sont chez Nissan qui interdit à ses employés d’entrer en contacter avec moi."
Interrogé également sur la vie qu’il mène dans le centre de détention, M.Ghosn a déclaré qu’il y a « des hauts et des bas ». Pour ce qui est de sa santé, il a simplement dit qu'il « allait bien ».
Au sujet de l’avenir de l’alliance entre les constructeurs français et japonais, il a confié ne pas vouloir « spéculer » à ce sujet.
Nissan visée par une enquête aux Etats-Unis
La détention de Nissan porterait préjudice à Nissan également. En effet, le gendarme financier américain appelé la SEC (Securities and Exchange Commission) mènerait une enquête sur le constructeur nippon pour les mêmes raisons qui ont entraîné la chute son ancien patron.
Commentaires