Algérie: Vagues de protestations contre la candidature de Bouteflika
Des milliers de manifestants algériens ont organisé des manifestations dans plusieurs provinces au cours du week-end pour exprimer leur opposition à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat aux élections d'avril.
Des rassemblements de masse ont été organisés dans les provinces de Bejaia, Khorata, Bordj Bou Arreridj, Tizi Ouzou et d’autres villes. Les manifestants ont exprimé leur mécontentement et leur colère face à la profonde crise politique que traverse le pays, à la montée des malheurs sociaux et à la montée en flèche des conditions de vie.
Ce mouvement de protestation a été organisé par plusieurs organisations culturelles, sociales et de défense des droits humains locales. Le président en difficulté, Bouteflika, âgé de 81 ans, est en poste depuis 20 ans, mais il a rarement été vu en public depuis son accident vasculaire cérébral subi en 2013.
Selon ses adversaires et plusieurs analystes, son état de santé le rend difficile dans l'exercice de ses fonctions présidentielles, car il est confiné dans un fauteuil roulant et annule à plusieurs reprises les réunions officielles.
En octobre dernier, Louisa Ighilahriz, une personnalité bien connue de la résistance, a quitté la chambre haute du Parlement pour protester contre le projet du président Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat.
«Je refuse cela parce qu'il n'est pas le dirigeant actuel. D'autres personnes statuent en son nom », a-t-elle déclaré. «Je ne veux pas jouer un rôle auquel je ne crois plus. Le président est malade et incapable de diriger le pays. Les membres de son entourage proche sont en réalité ceux qui statuent en son nom, mais ils opèrent dans les coulisses », a-t-elle ajouté, se référant au frère et aide principal du président Saeed Bouteflika et au chef de cabinet Ahmed Gaid Salah.
Ces deux hommes puissants sont soupçonnés d’être à l’origine de l’épuration des hauts responsables de la sécurité et des généraux afin de se débarrasser de tous leurs rivaux politiques avant l’élection présidentielle mouvementée.
Le chef du bureau de l'AFP sommé de quitter Alger
Le chef du bureau de l'AFP a été sommé par les autorités Algériennes de quitter définitivement Alger, avant le 28 février 2019, a appris A1 de bonnes sources.
Il est reproché au journaliste de couvrir l'actualité algérienne, en particulier celle du président de la république, d'une manière biaisée, voire hostile selon les mêmes sources.
La rédaction
Commentaires