Migration : Erdogan appelle à la coopération internationale
Alors que la Turquie est déjà le premier pays à accueillir les migrants en Europe, Recep Tayyip Erdogan appelle à l’aide de la communauté internationale justifiant que la Turquie ne pourrait pas faire face à un second afflux de migrants fuyant la Syrie, pays voisin. En 2011, au début du conflit syrien, la Turquie a accueilli 3,6 millions ressortissants syriens. Cette année-là, la Turquie a alors joué un rôle clé en maîtriser les arrivées massives de migrants syriens, à noter qu’il s’agit de la plus grande crise de réfugiés que l’Europe a connu depuis la Seconde Guerre mondiale.
« En cas de nouvelle vague de réfugiés, nous ne pouvons plus y faire face tout seul », a déclaré le chef d’Etat turque, dans un discours adressé aux chefs de gouvernement d'Europe et d'ailleurs arrivés à Istanbul pour discuter du problème croissant des réfugiés mercredi. Lors de cette rencontre, il a donc plaidé en faveur de la coopération internationale, en appelant les chefs de gouvernement présents à entreprendre le débat mondial en matière d’immigration sous un autre angle.
La situation actuelle en Syrie étant morose, la Turquie se retrouve aujourd’hui de nouveau confrontée à la perspective que davantage de personnes rejoignent le pays de l'autre côté de la frontière, si un accord s'effondrait pour empêcher un assaut des forces du président Bashar al-Assad et des frappes aériennes russes sur le dernier bastion rebelle d'Idlib.
Il reste à croire que l’accord conclu entre la Turquie et l’Union Européenne en 2016, ne satisfait plus le président turc. Celui-ci engageait la Turquie à garder les réfugiés au sein de son territoire, en les empêchant d’atteindre l’Europe, en échange d’une aide financière. Mais dans la mesure où 35 milliards de dollars ont été consacrés au logement, soins de santé, l'alimentation et l'éducation des nouveaux arrivants, c’est un ralentissement économique qui est à la clé.
Erdogan informe en l’occurrence que « garder les réfugiés à l'intérieur de nos frontières ne peut pas être considéré comme la seule solution au problème qui vient de la Syrie », avant d’ajouter que « La formule d’une zone de sécurité est le moyen le plus pratique d’assurer le retour des réfugiés syriens ».
MB
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