Faire tomber Maduro, le but ultime de Guaido et Pence
Deux jours après l’énième déception des Vénézuéliens qui espéraient faire plier Nicolas Maduro pour accepter l’entrée de l’aide humanitaire américaine, les discussions entre Juan Guaido et ses alliés se multiplient ce lundi, à Bogota, en Colombie, pour faire tomber le président.
Le Chef de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaido, est arrivé dimanche à Bogota où se tiendra, ce lundi, une réunion de l’instance multilatérale, LIMA, créée au lendemain de la réélection, jugée frauduleuse, de Nicolas Maduro en mai 2018. Le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, fera également parti de la réunion. Le groupe de Lima, réunit quatorze pays du continent, dont le Brésil, le Canada et les Etats-Unis.
L’administration américaine est déterminée à faire tomber Maduro et soutient par conséquence, le Chef de l’opposition, Juan Guaido « Nous allons montrer au monde et à Maduro que les États-Unis soutiennent le peuple du Venezuela », « Et nous allons continuer à le – Juan Guaido – soutenir jusqu'à ce que la démocratie soit rétablie et que l'aide humanitaire parvienne là où elle doit aller ».
Nicolas Maduro et Juan Guaido se battent depuis plus d’un mois pour le contrôle du Venezuela, ce combat a débuté depuis l’auto-proclamation de l’opposant Juan Guaido, le 23 janvier dernier dénonçant une crise alimentaire et sociale. Il est depuis, soutenu et reconnu comme le président par intérim du Venezuela par plus de 50 pays.
Cette réunion intervient deux jours après le blocage de l’aide humanitaire à la frontière colombienne, par Nicolas Maduro, samedi 23 février. Ce blocage s’est donc soldé par des heurts entre les manifestants et l’armée (qui soutient toujours le président). Le bilan était de deux morts et plus de 300 blessés.
Dimanche, M.Guaido, a appelé la communauté internationale à « envisager toutes les solutions » pour résoudre la crise au Venezuela. Un de ses alliés appartenant au groupe de Lima, s'est montré plus explicite dimanche, appelant à l'usage de la force contre le gouvernement de Maduro.
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, dans des interviews accordés à des chaînes de télévision américaines, n’a pas exclu l’intervention de la force militaire américaine, mais a aussi déclaré qu’ « il y a plus de sanctions à avoir ».
Mais on pourrait estimer qu’une intervention militaire accompagnée de sanctions à l’encontre du gouvernement en place, ne ferait qu’aggraver la situation alarmante dans ce pays, où le taux d’inflation est de 2610 % et que le taux de criminalité s’élève à 89 % pour 100.000 habitants.
MB
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