Algérie : les journalistes dénoncent le manque de couverture des manifestations
Après les étudiants et les avocats, c’est maintenant au tour des journalistes de sortir dans les rues d’Alger. Des journalistes algériens se sont réunis ce jeudi matin au centre d’Alger pour réclamer leur droit de couvrir les manifestations de la crise sociale que connaît l’Algérie en ce moment.
En effet, depuis le début des manifestations contre un 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika, ni chaîne télévision ni station radio n’ont pu couvrir les évènements qui contestent la candidature du président sortant.
Depuis le début du mouvement qui a débuté le 22 février, et qui a mobilisé massivement les Algériens dans tout le pays.
En revanche, les antennes et chaînes de la radio et télévision publiques algériennes ont opté pour un quasi-silence.
Pour dénoncer ce silence, les journalistes de la radio publique ont adressé une lettre à leur directeur dénonçant le silence total imposé par leur supérieur sur les rassemblements massifs à travers le pays. « Nous sommes le service public et non des journalistes étatiques », avaient-ils dit. « La radio algérienne appartient à tous les Algériens. Notre devoir est de tous les informer. La décision de la hiérarchie de passer sous silence les grandes manifestations nationales de ce 22 février 2019 n'est que l'illustre enfer de l'exercice au quotidien de notre métier », ont-ils ajouté.
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