Gilets jaunes : Macron prend un risque en impliquant l’armée

Gilets jaunes : Macron prend un risque en impliquant l’armée

A la suite des évènements de l’acte XVIII des « Gilets jaunes » samedi dernier, cette semaine, le président français Emmanuel Macron opte pour une action préventive, et décide de faire intervenir l’armée pour mieux sécuriser la capitale.

Le gouvernement français a encore une fois pris le risque de faire l’objet de vives critiques en ayant choisi de mobiliser le dispositif antiterroriste Sentinelle pour appuyer policiers et gendarmes dans les opérations de sécurisation lors des manifestations des « Gilets jaunes ».

Les militaires seront mobilisés de manière « renforcée » samedi 23 mars, dans le cadre des manifestations des « Gilets jaunes ». Mercredi, le porte-parole du gouvernement, a expliqué, que cette mesure permettrait de protéger des bâtiments officiels.

Cette initiative annoncée par Emmanuel Macron, permettra aux forces de l'ordre de se « concentrer sur les mouvements, sur le maintien et le rétablissement de l'ordre », selon le porte-parole du gouvernement.

« On a à notre disposition cette mission Sentinelle assurée par des militaires et qui ont parfaitement vocation à sécuriser les lieux, comme d'ailleurs nos concitoyens ont l'habitude de les voir », a-t-il poursuivi.

L’état-major a tenté à maintes reprises de calmer les esprits, en insistant sur le fait que l’armée ne sera pas en contact direct avec les manifestants. Ceci dit, la même institution se contredit, en ajoutant que la non utilisation des armes n’est pas garantie dans la mesure où les « Gilets jaunes » sont « imprévisibles ».

Une décision contestée

La décision gouvernementale de mobiliser le recours aux militaires du dispositif antiterroriste Sentinelle a été contesté non seulement par la gauche mais aussi par la droite, et surtout par l’armée elle-même.

« Quelles que soient les circonstances, l'armée ne peut et ne doit assurer aucune tâche de police. Ce n'est pas son métier. Il n'y a pas d'ennemi de l'intérieur en France », a déclaré Jean-Luc Mélenchon le patron de la France insoumise.

De son côté, Marine le Pen, leader de la droite en France, se dit « choquée par le fait qu’on envisage de mettre l’armée face aux Gilets jaunes, car on met l’armée face à un ennemi ».

A la veille de l’acte 19, l’armée ne semble elle non plus pas vouloir soutenir la décision prise par le président. « On n'a rien à faire dans ces histoires de « gilets jaunes » », annonce un soldat à la presse française. « Les mecs de Sentinelle, ce sont tous des militaires, on ne sait pas faire du maintien de l'ordre », poursuit le soldat.

 

 

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